OS 4: Réunion - Partie 5

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Je me réveille avec des chuchotements qui appartiennent à mes sœurs adultes. J'ouvre un œil et je vois Lottie, au-dessus de ma tête. Je ferme les yeux.

- Qu'est-ce qui s'est passé ?

Mes sœurs arrêtent de chuchoter et toutes se pressent au-dessus de mon visage. J'enterre ma tête dans la veste d'Harry qui porte son parfum.

Il va me manquer...

- J'ai tout gâché... comme d'habitude.

Je me redresse... Aïe... Je prends mon sac avec la veste d'Harry, je monte dans ma chambre. J'ouvre ma chambre et j'entre dedans. En allumant la lumière, je fronce les sourcils. Il y a des tonnes de cartons empilés aux pieds de mon lit, des cartons sur mon lit et des dizaines de porte-manteaux installés aux quatre coins de mon ancienne chambre. Mon bureau est le seul meuble qui a été épargné, avec mes anciens trophées de compétitions de foot et de chants.

- Louis ?

Je me tourne vers la voix de ma mère. Elle est magnifique. Toujours aussi belle et radieuse le matin. Il doit être vers les 7h30, vu qu'elle est debout la première, tous les jours. Mais je note qu'elle a l'air fatiguée.

- Tu es venu ? Je suis si contente de te voir, enfin. Tu as grandis.

- Mon lit ?

- Oh... Oui, j'ai un peu débordé dans ta chambre. Ton père en avait marre que je mette tout dans son bureau, alors j'en ai mis là et... Et ça s'est encore plus empilé. J'ai ouvert un site internet de vêtements pour aider les familles dans le besoin. Ta chambre sert un peu de réserves, vu que nous n'avons pas vraiment de bureaux pour l'association, sourit-elle.

- C'est bien ce que tu fais, mais faut pas m'inviter quand mon lit est condamné.

- Oh. Pardon. J'ai été très prise par la confection des pulls. Il y a beaucoup de demandes en ce moment pour des vêtements chauds. Je...

- Je vais voir Bruce et Clifford dans le jardin. J'ai ma place avec eux de toute façon.

Ma mère me regarde, perdant son sourire heureux. Je m'en vais et elle me rattrape par le bras.

- Je vais demander à Ernest de partager sa chambre avec toi.

Je ne regarde pas ma mère, c'est pas la peine que je la regarde. Je me sens déjà assez mal d'être ici, dans cette maison, alors que c'était sûr qu'ils ne croyaient pas que j'allais venir chez eux. Je parle de mes parents. Je sais que je serais le bienvenu dans les bras de mes sœurs et de mon frère. Mais là, je veux les bras d'Harry. Mais je ne pourrais plus les avoir. J'ai tout gâché.

Je vais dans la chambre de mon frère et tombe dans son lit. Il se réveille en catastrophe et me regarde avant de frotter ses yeux, plusieurs fois. Maman entre et ouvre les volets. Ernest hurle et va sous sa couverture.

- Ernest, je t'avais dit de descendre toutes tes assiettes. Il va y avoir des cafards dans ta chambre, jeune homme. Le petit-déjeuner sera prêt dans moins d'une heure pour tout le monde, dit-elle en prenant les assiettes avec les couverts et les gobelets de jus de fruits.

Cafards... Ça me fait penser à Jed, qui me fait penser à Harry et je me sens triste. Je me tourne.

Ernest me pousse et grogne sous la couverture, ça me fait sourire, bêtement. Il sort de sous la couverture et me regarde. Il a une mèche comme moi, mais on ne sait comment, avec sa jumelle, ils sont roux. Papa a dit qu'il avait eu des arrières-grands-parents roux, avec des origines irlandaise, anglaise et belge. Ouais, donc, c'est dans les gènes, en fait.

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