Délivrance ✿ Nᥲmgι

28.

Mardi 29 août 1944 :
15h26

Namjoon tente d'allumer comme il peut la vielle radio au fond de la pièce, moi pendant ce temps, je suis à la fenêtre. Le regard vide et l'air pensif face à cette journée de pleine libération.

J'ai encore du mal à me dire que la guerre est finie, que je suis enfin libre et que c'est définitivement une nouvelle ère qui s'installe. Je suis remplie de bonheur, mais surtout mort d'inquiétude pour Namjoon. Et même s'il quitte la France demain, je ne peux que ressentir de l'appréhension.

Le grésillement de la radio me fait pourtant sortir de mes pensées, Namjoon se tourne vers moi fier de lui et m'avoue :

— Elle fonctionne.

— C'est tant mieux alors.

Je repose mon regard à l'extérieur tandis qu'il augmente légèrement le volume. La musique s'empare de la pièce dans laquelle nous logeons.

— Yoongi ?

Je me tourne de nouveau suite à son appel, mais j'ai à peine le temps de lui demander ce qu'il veut que je me fais relever brusquement de mon siège. Sa main se pose dans la seconde sur ma hanche pendant que l'autre prend la mienne et pour la tendre dans le vide.

— Que fais-tu ?

— Dance avec moi.

J'agite négativement ma tête aussitôt, légèrement paniqué.

— Je ne sais toujours pas danser.

— Tu t'en es plutôt bien sorti la dernière fois.

— Mais j'ai tout oublié.

— Alors, je vais t'apprendre de nouveau. Juste une.

Je ne sais pas danser, je n'ai jamais appris durant ma maigre vie, mais lui, c'est différent. Il est gracieux, son corps qui bouge au rythme de la musique et me guide dans la symphonie paraît si évident. La façon qu'il a de me tenir par les hanches, de serrer ma main dans la sienne et de me sourire comme si j'étais l'une des merveilles de ce monde, me fait ressentir un tas de chose dans le fond de mon cœur.

Ses yeux en amande si captivants et brillant ne font que de fixer mes lèvres alors que nous partageons cette danse dans mon maigre studio.

— Tu t'en sors parfaitement bien. Tu devrais danser plus souvent.

Je lâche un rictus amusé, le premier depuis ce qui me semble être une éternité et il le remarque.

— Si c'est avec toi, alors, je suis prêt à faire que ça de mes soirées, finalement.

Ses mouvements s'arrêtent tandis que sa main saisit brutalement ma mâchoire. Ses lèvres s'abattent aussitôt sur les miennes et les dévorent avec tellement d'envie que j'ai du mal à suivre ce baiser qu'il impose.

Je prends malgré tout le rythme au bout d'un moment, découvrant de nouveaux chaque partielle de sa bouche. La main implantée sur ma hanche, il me bascule brusquement sur mon lit, grinçant pour surplomber mon corps du sien.

Sa voix se colle à mon oreille et me murmure ses envies, que je désire autant. Après s'être échangé nos accords, namjoon me mordille légèrement l'oreille avant d'embrasser mon cou de la plus belle des façons.

Ses baisers sont si agréables qu'ils me font déjà fermer les yeux et souffler de satisfaction, en même temps, j'enlève ma ceinture et mon pantalon sans plus tarder. Quand c'est fait, mes mains se déplacent sous son t-shirt, je caresse ainsi son dos à même sa peau. Mon action lui fait comprendre qu'il faut enlever son haut blanc rapidement et ce dernier finit par s'exécuter quelques secondes plus tard. Il fait tomber son haut sur le sol et le mien le rejoint dans les secondes d'après.