12.

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Lundi 10 juin :

Le réveil était dur, comme la journée entière à vrai dire.

Je suis désormais serveur dans un petit café dans mon quartier depuis que mon ancien travail est en rénovation. Une aubaine pour moi d'avoir de nouveau un moyen de ressources. Aujourd'hui n'est pas un jour insignifiant, le 10 juin est une date important pour notre réseau, l'attentât va être lancé et les choses changeront, du moins je l'espère.

Je suis à la fois excité et anxieux, je ne souhaite pas qu'un échec se produise pas après des semaines de travail et de mise en danger. Je ne risque pas de dormir de la nuit, je vais attendre le journal du matin pour savoir si notre plan sera une réussite.

— Mr Min !

Mon visage se tourne à droite alors que ma main lâche le chiffon qui nettoie initialement les tables de la terrasse. Le colonel s'approche de moi avec son soldat qui ne lâche pas depuis que je les connais. Son kepi s'enlève de sa tête tandis que je lui demande :

— Que faites-vous là ?

— On passait par là et on vous aperçut, donc on s'est dit qu'on pouvait vous saluer.

Je remarque assez facilement qu'il a repris son habitude de me vouvoyer en public et ça ne m'étonne pas vraiment. Après tout, son soldat ne doit pas savoir qu'on s'est rapproché.

— Vous n'étiez pas obligé.

Je reprends mon chiffon et nettoie de nouveau le meuble sous leurs yeux scrutateurs.

— Avez-vous un moment ? J'aimerais vous parler.

— Pas complètement. Mais je finis dans deux heures, si vous le pouvez, vous n'avez qu'à m'attendre et puis passer la soirée chez-m- enfin je- veux dire passer la fin de l'après-midi à discuter de ce que vous voulez.

Je suis beaucoup trop avenant depuis un moment et je m'en mords toujours les doigts après avoir fait ce genre de proposition. Surtout face à la bêtise que j'ai failli prononcer devant l'un de ces soldats allemands. Même si ce dernier ne parle pas bien français, je ne sais pas s'il a aussi des lacunes sur l'écoute de la langue et je ne peux pas prendre le risque.

Personne n'a l'air d'avoir remarqué ma presque gourde, j'ai pu me rattraper juste avant heureusement. Mais la question que je me pose sur le moment est : pourquoi lui avoir proposé de m'attendre ? N'aurais-je pas pu simplement refuser son offre ?

— Très bien. Dans ce cas, à tout à l'heure, Mr Min.

Il remet son képi et reprend sa marche pendant que je me concentre sur ma tâche ménagère, regrettant déjà ma proposition.

****

Assis sur son bassin, je colle mes lèvres contre les siennes, l'embrassant avec fougue et désire jusqu'à m'en couper le souffle.

Les yeux clos, je profite de la sensation de sa langue qui se frotte tendrement contre la mienne à plusieurs reprises et d'une façon si agréable. Je suis complètement fou de ce moment et mon envie de l'embrasser ne fait que de monter à chaque seconde.

Mes mains se baladent sur son uniforme et tente maladroitement de l'enlever sous les caresses qu'il impose à mon torse déjà entièrement dévoilé. J'ai l'impression de mourir face à son toucher si majestueux et agréable.

Ses couches d'habits enfin enlevés après plusieurs secondes de difficultés me laisse enfin voir son torse musclé qui se dévoile sans problème, mes lippes légèrement humides s'échouent alors sur son torse bien bâti ou un tas de cicatrices apparaissent sans discrétion et me tape directement dans l'œil.

Délivrance ✿ NᥲmgιOù les histoires vivent. Découvrez maintenant