₅₇. ᴊᴀᴄᴋ ᴇᴛ ʀᴏsᴇ

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Lyviee

J'ai passé la nuit entière à attendre avec les Perez que Ben nous dise que l'opération s'est bien passée. Envoutée par la haine, je n'ai meme pas ressenti mon soulagement. Car tout est brouillée par ma colère.

Nous n'avons pas le droit de lui rendre visite encore, et Ben nous invite donc à rentrer chez nous. Chose que j'aurais pu faire, pour aller me reposer, mais ce n'est pas vers ma maison que je me rends.

J'ai appris qu'il ne fallait pas agir sous la colère, mais la... la, je crois que je vais devenir folle.

J'ai besoin de me débarrasser de cette sensation de dégout, de rage et de trahison.

J'ouvre la porte à la volé, sans toquer, et le voir intensifie ma rage.

Car en trouvant son regard, je ne vois plus que sa trahison, et non ce qu'il est pour moi.

-Comment as-tu pu me faire ça !?

Orion lâche son stylo et me toise de haut en bas, comme si j'étais folle, et ce culot me coupe le souffle.

-Qu'est-ce que je t'ai fait, hermana ? demande-t-il avec une pointe d'amertume.

-Ne m'appelle pas hermana. Ne me regarde pas comme ça.

Un trait se forme entre ses sourcils, signe de sa confusion, et il se redresse pour poser son menton sur la face de sa main.

-Je te demande pardon ? demande-t-il presque énervé.

-Tu oses etre en colère ?

-Est-ce que je peux savoir de quoi tu m'accuses, s'il te plait ? Peut-être que notre discussion avancera un peu plus.

Je m'avance vers lui et pose violement mes deux mains sur son bureau en plongeant mes yeux dans les siens, le corps tremblant autant que mon cœur battant.

-Mon frère est actuellement dans un lit d'hôpital, après avoir frôlé la mort, Orion ! Comment tu as pu me faire ça ?

Un long silence s'affirme entre nous, pendant lequel Orion me dévisage longuement en fronçant les sourcils, puis lâche de son ton le plus calme, ce qui me fait craquer.

-Je peux savoir où est le rapport avec moi, Lyviee ?

-Tu te fous de moi ?

Je me redresse les bras le long de mon corps, abasourdis par ses mots et sa façon de me mentir droit dans les yeux.

-Ce sont tes ordres Orion ! Tu as envoyé des hommes tuer Lewy et Elyass ! Mon frère. Mon frère que je me tue à retrouver. Celui pour qui je me bats !

-Mes ordres étaient d'attaquer Iris et la mère de Swann, répond-t-il tout de suite. Il n'était pas question de Lewy et Elyass.

Je le connais, et je sais bien qu'il se contient pour rester calme, et ça me rend malade de voir qu'il ose etre en colère alors que le traitre dans cette pièce, ce n'est que lui.

-Ne te fous pas de moi.

-Je ne me fous pas de toi.

Nous nous toisons longuement sans rien dire, le silence plus électrique que jamais, puis il s'adosse à son siège en attrapant un verre qu'il remplit de whisky.

-Tu crois que j'aurais mis Lewy en danger, Lyviee ?

-Tes hommes me l'ont dit, Orion ! Tes hommes !!

-Donc tu crois leur parole plus que les miennes ? Tu penses que j'aurais demandé qu'on tue un gamin de huit ans, et ton frère ?

-Alyah est folle de Lewy. Alyah aime Elyass comme son gamin. Alors oui, c'était l'attaque parfaite. Si tu voulais rendre folle Alyah, tu as réussi.

PUPILLE - BRAHMAN PARADISE Où les histoires vivent. Découvrez maintenant