Luna
Deux jours étaient passés, mes parents étaient restés fidèles à eux-mêmes. Pour eux, rien ne s'était passé. La journée, on jouait à la petite famille parfaite avec une vie parfaite, et le soir, nous suivions notre petite routine à la lettre. Mon père ne m'avait pas menti, c'était comme si cette soirée n'avait jamais eu lieu. Mis à part le fait que mes parents étaient plus froids et beaucoup plus sur mon dos, pas pour savoir si j'allais bien, mais pour savoir si je préservais toujours leur jolie et parfaite petite image dans la société mondaine de Los Angeles.
La journée, il me suffisait de sourire deux ou trois fois , et quand je rentrais, je croisais le regard froid et vide de mes parents. Et la nuit, je m'endormais sur ma banquette en regardant les étoiles après avoir pleuré. Aujourd'hui, c'est mon dix-huitième anniversaire. Je sais que pour la plupart des gens, c'est le jour qu'on attend toute l'année, recevoir des cadeaux, avoir un gâteau, chanter "joyeux anniversaire" entouré de sa famille et de ses amis. Mais pour moi, cette journée est l'une des plus dures de l'année, car au moins dans une journée normale, je ne dois faire semblant que quelques heures et c'est plus "facile" à supporter, mais aujourd'hui ce sera toute une journée, toute une journée à devoir faire de faux sourires et rire avec tout le monde, toute une journée à devoir faire semblant...
Comme tous les matins, après m'être levée, je me prépare, je mets mon uniforme d'école composé d'une jupe bleu foncé à carreaux noirs, d'une chemise blanche classique et d'une veste de blazer bleu foncé avec l'écusson de l'école Saint-Michel, deux couronnes dorées, et pour finir un nœud noir dans mes cheveux pour retenir quelques mèches bouclées derrière ma tête.
Après m'être préparée, je suis descendue pour prendre mon petit déjeuner. Comme d'habitude, mon père lisait le journal en buvant son café et ma mère préparait le petit déjeuner, aujourd'hui, des pancakes.
- Bonjour ma chérie, joyeux anniversaire.Me dit ma mère en déposant une assiette de pancakes devant moi.
Les préparatifs pour ta fête de ce soir sont presque finis, il ne reste que quelques points de décoration.Ah oui, j'avais oublié ça.
Chaque année mes parents organisent une fête à la maison où ils invitent la moitié de la ville. Chaque année j'essaie de les convaincre de ne rien faire mais je pense que vous avez déjà deviné ce qui se passe. Mais cette année je sens que je ne pourrai pas y faire face...- Maman... Je sais que chaque année on fait ça, mais cette année, on ne pourrait pas... faire l'impasse ? Dis-je en essayant de dissimuler le stress dans ma gorge.
Mon père, qui jusqu'à présent était resté silencieux, pose son journal et pousse un fort soupir.
- Nous avons eu cette discussion chaque année, Luna, mais je vais t'expliquer à nouveau parce qu'il me semble que tu n'as pas compris. Cette fête aura lieu que tu le veuilles ou non et...
- Et c'est grâce à cette petite fête que vous arrivez à prouver à tout le monde que notre petite famille est parfaite. Répondis-je sur un ton ironique qui, je remarque un peu trop tard, met très en colère mon père.
- Je t'ai déjà dit de surveiller le ton que tu utilises, Luna Ainsley ! Maintenant, trêve de bavardage, finis de manger et va au lycée ! Sur ces mots, mon père quitte la cuisine, fou de rage.
- Tu ne peux pas t'en empêcher, n'est-ce pas ? commence ma mère. Tu es obligée de gâcher chacune de nos journées, tu ne peux pas juste te taire et faire ce qu'on te dit ! Et ma mère sort également de la cuisine.
Je me retrouve seul dans la cuisine, je peine à finir mon petit déjeuner, alors je décide de m'en aller. Je monte chercher mes affaires et prends la route pour le lycée.
VOUS LISEZ
À Ma Place
FantasyElle. Depuis son enfance, normalement époque de l'insouciance,à était obligé de porté un masque et de ravalé ses sentiments."Incapable". Lui. À était obligé de subir des chose horrible, alors qu'il n'était qu'un enfant qui voulait se sentir aimé. "...