Chapitre 6

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Quand on parle d'enfer sur terre, j'imagine facilement ce que je suis en train de faire c'est-à-dire me réveiller aux aurores pour ne pas être en retard. Je n'ai pas autre choix que de le subir et de me montrer heureuse de le subir. Pour ne pas penser à ouvrir la jolie fenêtre qui appelle mon être, j'écoute le dernier album de J-Hope « Jack in the box ». Une petite pépite qui m'aide à me réveiller ces derniers temps.

Je jette un autre coup d'œil sur la montre alors que je me prépare et sus heureuse de constater que je suis à l'heure. Je finalise mon maquillage et recadre un pli invisible sur ma robe marron en y passant ma main. Ma robe était à fine bretelles, mais j'avais mis un pull noir et des bas noirs en dessous. De cette manière, j'avais l'air couverte des pieds au cou. Avec ce froid qui se rapprochait, il le faut bien.

Je sors de ma chambre et je toque à celle d'à côté pour savoir si la demoiselle est réveillée, mais personne ne me répond. J'en conclue qu'elle doit soit trop me détester pour me parler soit elle est déjà descendue. Je décide de suivre mon instinct et de ne pas continuer à taper à un fantôme. J'avais raison, elle déjeune joyeusement avec son papa qui lui pose des questions sur sa vie et ses activités de club.

Elle a l'air tellement chou quand elle est avec lui. J'aimerai qu'elle soit comme cela le reste du temps. C'est trop demander à ce qu'il parait.

- Bonjour, monsieur Hiro. Bonjour, mademoiselle Momoi.

Je suis aussi conviviale que je le peux.

- Bonjour. Répond monsieur.

Sa fille ne me regarde même pas. Il soupire et m'indique mon siège avant de recommencer à lui parler.

- Momoi, elle t'a salué.

- J'ai entendu.

- Et on dit quoi ?

- Je ne veux pas lui parler.

Mon cœur me dit que je devrais dire quelque chose pour qu'aucun des deux ne se dispute de bon matin.

- Ce n'est pas très grave, vous savez. Elle doit peut-être encore s'habituer à moi.

Si je savais ce qu'elle me réservait dans le futur, je n'aurais jamais pris sa défense.

- Momoi a toujours été compliqué avec ses nounous, mais je veux que cette fois se soit différent. Je ne désire pas en chercher une nouvelle et vous ne désirez pas perdre votre travail.

J'avale difficilement ma salive. Je ne sais pas s'il me menace où s'il se soucie vraiment de ce qui peut m'arriver. Je me dis qu'il doit plus se soucier du travail qu'il aura une fois de plus en choisissant une nouvelle nounou pour sa fille. D'après ce que j'ai compris, il a beau être occupé, il ne laisse jamais quelqu'un d'autre le faire à sa place.

- Vous pouvez prendre place, vous allez commencer à déjeuner en notre compagnie.

- Papa, pourquoi ? Elle peut faire comme tous les employés. 

- Oui, mais non. Et ce n'est pas une question que je te permets de discuter. Je veux que tu prennes l'habitude d'être en sa présence autant que quand je suis là que quand je ne peux pas. Surtout que bientôt, j'ai un grand projet sur les épaules, je ne veux pas que tu te sentes seule.

Elle baisse les yeux sur son plat et ne parle plus. Moi, je tente de minimiser mon souffle autant que je le peux. Monsieur Hiro se lève avec un soupir et ramasse la cravate qui était sur la tête de son siège avant de commencer à la passer autour de son cou tout en se dirigeant vers sa fille qui ne voulait lui offrir aucune attention en ce moment.

- Je suis désolé, Momoi. Mais des fois, nous devons faire des choses que nous ne voulons pas forcément dans la vie.

- Tu ne voulais pas chasser maman aussi ?

Miss T, nounou influenceuse (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant