Chapitre 31

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Mes derniers résultats sont tombés. Je vais bien maintenant, assez pour retourner à la maison. Mais il y a un paramètre auquel je ne m'attendais pas dans l'annonce et je ne sais vraiment pas comment le prendre. J'y réfléchis encore et je me demande comment est-ce que j'ai pu en arriver là. Etait-ce une erreur ? Mais les résultats de ma dernière prise de sang ne mentent pas. J'ai juste demandé aux médecins de ne rien dire à la personne qui payait mes frais d'hôpital alias mon patron. J'aurais su me douter que personne que je connaissais pouvait me payer une telle chambre.

A présent, je marche encore plus sur des œufs avec lui parce qu'il a été très insistant sur le fait que je devais récupérer dans sa maison car après tout, c'était de sa faute si son ex-femme avait décidé que j'étais la tête à abattre. Ne me sentant pas très bien, je n'ai pas beaucoup argumenté avant de me retrouver une fois de plus dans les quatre murs où je suis le plus haï sur terre.

Pourtant aucun d'eux n'a dit un mot depuis que je suis de retour et certains sont presqu'aux petits soins avec moi. Mais je n'ai pas besoin de leur pitié. Je ne comprends même pas pourquoi ils se sont retournés contre moi et se sont donné la tâche non-ardue de m'isoler totalement de toute interaction sociales dans le manoir. Je les déteste vraiment, même si je ne prends pas la peine de les haïr correctement parce que je n'ai pas ce temps-là. Je dois penser à dire à mon patron que je pars et que je ne reviendrai plus.

J'ai presque de la peine alors que je pense à la manière dont il s'est comporté tous ces jours-ci autour de moi. Il est là pour me demander ce que je veux manger, si j'ai besoin de quelque chose ou d'une envie spécifique. Des fois, ça me fait presque peur de penser qu'il sait peut-être à propos de mon état. Mais je me rassure quand je me rends compte qu'il n'a jamais regardé en direction de mon ventre en particulier et cela me rassure assez pour continuer à penser comment est-ce que je vais partir d'ici bientôt.

Ma lettre de démission est déjà prête et je n'attends que le bon moment. Nous sommes un mois après ma sortie d'hôpital et j'ai déjà bien récupéré, je ne vais pas me donner la peine d'attendre plus. Ma plus grande préoccupation était de pouvoir marcher seule.

Il semble que ce jour une fois de plus, la vie me réservait une autre surprise.

Alors que j'avais pris le courage d'attendre le retour de mon patron en lisant dans la bibliothèque, c'est la présence de sa fille qui m'a le plus surpris. Je ne l'ai pas vu longtemps depuis mon accident, juste pendant quelques repas et par-delà la fenêtre avec sa nouvelle nounou, pardon nounou remplaçante pour le temps que je retrouve assez de force pour m'occuper d'elle.

Momoi avait vraiment l'air particulièrement de mauvaise humeur, mais j'ai haussé les épaules en me disant que ça ne changeait pas de d'habitude. J'allais retourner à ma lecture quand elle est venue se planter devant moi, tapant dramatiquement son pied sur le sol.

- Oui ?

J'avais demandé le plus doucement possible parce que je n'étais vraiment pas prête pour qu'elle vienne danser sur mes nerfs. Je suis heureuse quand je suis loin d'elle. Mais malheureusement, c'est mon travail de la garer. Plus pour très longtemps cela étant dit.

- Qu'est-ce que tu fais encore chez nous ?

- Tu devrais demander à ton père.

Oui, il est responsable de moi. De son propre-chef, il a décidé de payer pour tout ce qui me concerne durant ces derniers mois. Il a décidé de me prendre en charge alors qu'on n'avait pas encore prouvé que son ex-femme et peut-être même toute son ex-belle-famille étaient dans le coup. Il doit savoir que c'est bel et bien une chose qu'elle peut faire quand elle est en détresse.

- Tu ne devais plus te présenter ici ! me cria-t-elle subitement.

La mère et la fille sont sorties du même bois, il n'y a pas à en douter.

Miss T, nounou influenceuse (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant