Miss T, nounou influenceuse (Tome 1)

Chapitre 5

- Pourquoi est-ce que tu bouges aussi vite ?
- Je ne pensais pas non plus qu'il voudrait de moi aussi vite chez lui. Je pensais que j'allais commencer le travail dans une semaine, mais on dirait qu'il a vraiment besoin de moi pour sa fille.
- J'ai plutôt l'impression qu'il a besoin de toi tout court.
- Sarah, ce n'est pas ce genre de personne.
- Comment est-ce que tu peux le dire avec autant de certitude ?
- Il me regarde à peine.
- Ce n'est pas une raison. Quand il va finir par te voir et surtout par voir ton cul, quel genre de personne il peut devenir ?
- Tous les hommes ne sont pas des chiens.
- Tu leur laisse trop le bénéfice du doute
- Et moi je pense que tu es trop parano.

Je me disputais depuis quelques minutes avec Sarah dans ma chambre tout en faisant mes cartons afin de quitter la colocation dans laquelle j'ai été pendant tant d'année, mais je ne me faisais pas tant de souci parce que je sais que je finirais par revenir dans un an quand ma situation sera plus stable, mon compte en banque à bloque.

Sarah ne comprenait pas pourquoi monsieur Araki me faisait venir aussi vite chez lui alors que je venais à peine de signer un contrat. Elle trouvait ça suspect et moi je trouvais ça normal. Surtout quand tu vois le genre de vie qu'il mène avec sa fille. Ca se voit que c'est une personne occupée et que malgré qu'il aime sa fille de tout son cœur, il ne peut pas tout le temps être en sa compagnie. En plus, c'est un contrat de nanny. Raison de plus pour commencer le plus tôt possible. Mais aucune explication ne s'accrochait dans la tête de ma têtue d'amie.

- Je te dis que c'est sans doute un pervers comme tous ces hommes riches.

- C'est à cause de ce genre de pensées que je te dis d'arrêter de regarder trop de true crime.

- D'ailleurs la dernière fois je regardais petits meurtres entre riches et...

- Je ne veux pas savoir, ma belle.

- Je ne dis rien quand tu passes ton temps à me parler de J-Hope. Mais quand je m'inquiète pour ta vie, tu ne veux rien savoir ?

- Tu es juste parano.

- Je sais que c'est moi qui t'ai envoyé là-bas, mais je ne le sens pas cette fois. Je vais demander à ma tante si tu ne peux pas changer.

- Hors de question ! Le travail est trop bon et le salaire qui va avec aussi. Je n'ai pas envie de réellement me retrouver avec un papy pervers qui ne va m'engager que pour garder ses enfants imaginaires.

- Taiwo ! Gémit-elle de dépit.

- Sarah ! Dis-je en l'imitant.

Avant qu'on ne puisse continuer à alimenter le feu de notre petite discorde, j'entendis taper à notre porte. Je m'échappais pour ouvrir et je tombe sur un homme en tenue de déménageur.

- Oui ? Que puis-je pour vous ?

- Vous êtes mademoiselle Taiwo ?

- Oui, c'est bien moi. Quel est le problème ?

- Nous sommes envoyé par monsieur Araki pour vous aider pour le déménagement.

Je fronce les sourcils parce que je me souviens n'avoir jamais reçu de réponse quant à mon déménagement.

- Excusez, je ne suis pas au courant de ça. Je vais d'abord téléphoner à mon patron.

- Bien.

Avant que je ne puisse lui claquer la porte sur la face pour aller chercher mon portable, Sarah apparait derrière moi.

- C'est ton boss à l'appareil.

- Merci.

Je le reçois et décroche immédiatement.