Chapitre 25

795 57 2
                                    

Je dois me retenir de rire alors que je sors de la chambre en regardant mon portable. Ça fait déjà plus d'une semaine que j'ai revu Serge et nous discutons avec l'autre par messages depuis. Il m'envoie toujours le premier texte de la journée, se réveillant avant moi et je le suis dans la discussion.

Parler avec lui a résolu beaucoup de choses dans ma tête. C'est bizarre de le dire comme ça alors que j'ai Sarah à mes côtés, mais souvent j'omets de raconter certains trucs à mon amie parce qu'elle viendrait à cent pourcent me sortir de là en me tirant par la peau des fesses où en faisant tout un scandale et c'est vraiment la dernière chose que je veux qu'il arrive. Alors je me tais. Mais avant de me défouler à cœur ouvert sur lui, je ne savais même pas que je me sentais aussi mal.

Aujourd'hui, je suis capable d'avoir une conversation formelle avec mon patron sans rouler des yeux dans mon esprits une vingtaine de fois tout le long et capable de supporter tous les regards encore assez violents à mon encontre.

Revenons sur le présent où je suis incapable de ne pas éclater de rire alors que j'allais commencer à descendre les escaliers ce qui m'a fait raté la première marche. J'allais me rattraper sur la rambarde quand j'ai senti quelqu'un me tenir et me stabiliser. Quand ma tête cessa de tourner, je me retournais vers mon patron dont les sourcils n'étaient pas redescendus. Il semblait inquiet.

- Je peux savoir ce qui te prends ?
- Je suis désolée, je ne regardais pas où j'allais. Mais je vais faire attention.
- J'espère bien. Je ne veux pas de décès dans cette maison.

Ah J'avais tort de penser qu'il s'inquiétait pour moi. Il veut juste juste pas que je hante sa maison, mais je ne pense pas que si je meurs je serai un fantôme ici. Déjà en tant que chrétienne, je ne crois pas à ce genre de chose. Puis même si je devrais devenir une entité maléfique, je préfère devenir une entité SDF que de rester entre ces quatre murs regarder sa fille terroriser des gens et lui baiser des femmes tous les soirs.

Voilà que je suis une fois de plus en colère pour une raison que j'ignore. D'ailleurs lui aussi ne m'a pas encore complètement lâché. Je tenais à le signaler avant que sa fille ne sorte brusquement de sa chambre. Le bruit et la présence d'une autre personne l'ont fait reculé alors que je le fixais dans les yeux presque sans émotions.

Il veut dire quelque chose, mais se rétracte et finit par descendre les escaliers sans un mot. Je me demande sérieusement depuis un certain moment si c'est comme ça qu'il a communiqué avec son ex pendant tout leur temps de mariage. Tu m'étonnes que ce soit mal fini et qu'elle se soit cassée d'ici et devenu folle en même temps.

Le repas est toujours aussi lourd. Surtout que je ne veux pas être impolie en sortant mon portable à table, je ne peux qu'avaler mon repas avec empressement, mais sans grand appétit avant de sortir de table. J'attendrais la demoiselle dans la voiture à côté du chauffeur. Ce sera bien moins lourd parce qu'au moins je pourrais être sur mon mobil. Alors que j'achève mon repas, le père pose aussi ses couverts et essuie sa bouche d'une manière que je trouve tout à fait dramatique Vraiment personne ne fait ça, sauf dans les films. Sa prochaine action de se racler la gorge bruyamment prouve mon poing.

- Ça fait longtemps que tu n'es pas venue sur mon lieu de travail.

Quand cette phrase tombe, je sais tout de suite qu'elle ne s'adresse pas à moi. Sa fille ne dit rien. De peu, elle manque de rouler des yeux de manière sarcastique. Mais elle se contente de lui donner un traitement silencieux complet.

- Je serai très heureux de te voir aujourd'hui. Alors tu viendras.

Elle ne répond pas et je commence à me sentit mal à l'aise. Pourquoi est-ce que je dois être entre le père et la fille et toujours dans des situations aussi embarrassantes ? Je n'ai pas envie d'en écouter plus alors je m'excuse.

Miss T, nounou influenceuse (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant