Chapitre 27

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Cette semaine comme l'annonce de mauvaises augures dans l'air, j'ai eu plein de mésaventures. Rien que je ne puisse pas gérer, mais j'avoue que je m'en serai volontiers passer. Mais ce n'est pas si grave parce qu'il y a quand même de bonnes nouvelles au milieu de tout ce foutoir : mon cœur commence à doucement se détacher de ce lieu et de ses habitants.

Je n'ai plus autant mal au cœur quand je vois monsieur avec une nouvelle femme à son bras dans les journaux ou même quand il va plus loin et les ramène chez lui. Je ne ressens plus rien quand je vois sa fille qui pique des crises à longueur de journée. Pour moi, c'est comme regarder la télé maintenant. Je vois les choses d'aussi loin que possible.

Même pour des choses qui sont dirigées directement contre moi à l'instar de la haine aveugle des employés, je ne ressens pas le moindre malaise. Bientôt, tout ceci ne sera qu'un souvenir comme les autres. Et une autre année dans ma vie, je pourrais même en rire. Avec une amie comme Sarah, il est impossible que je ne finisse pas par en rire. Elle arrive toujours à tout dédramatiser.

Ce matin est différent des autres. Je sens que je devrais avoir le plaisir de rester au lit parce que je viens de passer une autre semaine lourde dans cette demeure. Pourtant c'est justement ce qui me donne la force de me lever pour sortir. Je veux voir mes amis et me promener avec eux. J'en ai marre de rester là et de regarder les autres gens me regarder et me surveiller de loin comme si j'étais un animal sauvage.

C'est donc dans une parfaite bonne humeur que je lève mon cul en dansant sur un pied et sur un autre, me trémoussant au rythme de la musique dans tous les sens et en sifflant certaines parties de temps en temps.

Des minutes plus tard alors que je pensais que c'était un matin de félicitée, j'entends des cris dans le couloir. D'habitude, c'est rare que le père et la fille se prenne la tête à cette heure et c'est encore plus rare que ce soit aussi bruyant. Telle la pacifieuse que je suis, j'entreprends d'ouvrir la porte pour aller jeter un coup d'œil sur ce qu'il se passe dehors.

A ma grande surprise, même si je ne devrais pas vraiment l'être, c'est l'ex-femme de monsieur qui tente d'exploser un vase sur la tête d'une femme assez peu vêtue qui se cache derrière son ex-mari qui tente de la raisonner. Leur fille est à la porte de sa chambre et elle regarde toute la scène d'un œil de reproche envers son père. Pas comme si sa mère s'apprêtait à tuer quelqu'un.

Toute cette agitation se fige lorsqu'ils remarquent que je suis à la porte de ma chambre. Je souris et je salue de la main.

- Je vois que ça s'amuse bien ici dès le matin.

Je lance un regard un peu taquin envers mon employeur qui n'est même pas complètement habillé et dont le dos a totalement été massacré par sa partenaire de lit. Cependant je comprends qu'il a un peu honte sur le moment et je me contente de soupirer. Je ne comprendrais jamais ça.

Puis c'est à mon tour d'être alarmé quand je constate que la mère de Momoi me regarde avec les larmes qui débordent presque de ses yeux.

- Qu'est-ce que tu faisais là-dedans ? Me crit-elle subitement.

Je recule un peu plus, une main sur la poignée interne, prête à me mettre en sécurité à tout moment.

- Je dors là, si c'est que tu veux savoir.

Avec ma réponse, sous le coup de la rage, elle brise le vase qu'elle tenait encore sur le sol, faisant sursauter tous ceux qui assistaient à la scène. Dans le genre surprenante, je peux affirmer qu'elle l'est quand juste après, elle se propulse vers moi sans doute dans le but de me rouler de coups. Pour une fois, monsieur Hiro sert à quelque chose et il l'attrape en plein vol, la tenant contre lui pour qu'elle ne se déchaine pas.

Miss T, nounou influenceuse (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant