Miss T, nounou influenceuse (Tome 1)

Chapitre 15

Contrairement à ce que je pensais, la vie a continué normalement même si je ne l'ai pas vu depuis parce qu'il est allé en voyage d'affaire alors que nous sommes la veille de Noël. A cause de ça, sa fille est encore plus fâchée qu'avant et ne pipe pas un mot. Elle ne veut pas non plus que je la colle comme si j'avais le choix, mais vu qu'elle m'a jeté quelques vases dessus ce matin, la solution a été que je me tienne à l'écart jusqu'à ce qu'elle se calme et tant mieux pour moi.

L'ami à qui j'ai envoyé le message n'a pas tardé à m'envoyer du matériel que j'ai promis de lui rembourser plus tard avec des instructions claires de comment installer tout ça. Je le fais en ayant bien ma porte fermée pour que personne ne voit. Ils savent que j'ai reçu un colis, mais ils ne savent pas exactement ce qu'il y a dedans.

En même temps je m'applique dans ma tâche en même temps je reçois des messages affolés de Sarah. Je lui ai raconté ma boutade, mais elle ne m'a pas répondu de suite parce qu'elle est sans doute en famille et ça devient rare pour elle dans ces cas d'user de son cellulaire. Maintenant elle prend le temps de me bombarder. Puis elle a fait ce que j'attendais parce que je ne répondais pas, elle m'a téléphoné.

- Allô !

- Taiwo, je peux te demander ce qui t'es passé par la tête ?

- Je ne sais pas non plus. Situation favorable ?

- Favorable à quoi ? Tu as perdu ta virginité comme ça ? En étant alcoolisé ?

J'adore quand elle tape là où ça fait mal. J'ai déjà été avec des gens et je ne suis jamais allé au-delà des préliminaires parce que ça me faisait peur. Avant-hier, je pense que l'alcool a sapé toutes mes peurs et j'ai fait ça. Je ne vais pas dire que je suis fière, mais je ne vais pas prétendre non plus que c'était un viol. On était tous les deux consentants et alcoolisés selon le peu de souvenirs que j'ai.

- C'est pas comme si j'avais refusé.

- Ça ne te fait rien ?

- Pas que ça me fait rien, mais je n'ai pas envie de dramatiser le tout. Ça ferait plus bizarre si j'insistais dessus. C'est vrai que je voulais d'un côté me garder pour le mariage et d'un côté, je me dis que je ne peux pas récupérer ce qui n'est déjà plus là. Autant laisser couler.

Je l'entends de l'autre côté qui soupire. Je suis sûre qu'elle cherche quoi me dire. Sarah est vraiment une bonne personne. Elle veut qu'il ne m'arrive rien alors que je suis dans la maison d'une personne que nous ne connaissons qu'à travers les médias.

- Et ton patron ?

- Il n'a rien dit. Quand je m'étais réveillé, il était déjà parti en voyage d'affaire.

- Le salop.

- Sarah !

- Quoi ?

Je ris et je suis rassurée qu'elle tente de me faire rire, à sa manière mais ça marche.

- Une princesse comme toi devrait être mieux traitée.

- Il devait m'attendre avec une rose dans la bouche et un petit-déjeuner bien chaud ?

- Voilà ! J'éclate de rire quand je pense à la scène de son visage sans expression avec une rose en travers.

- Sinon tu as pris des précautions ?

- Il m'a donné une pilule du lendemain.

- Au moins une seule chose qu'il sait faire.