Epilogue

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Dernier chapitre, mais l'histoire est loin d'être terminée.

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Le temps a su faire ses preuves dans les obstacles que j'ai pu traverser depuis. Les mois sont passés et je suis ressortie de cette expérience toujours plus grandie. En effet, je me suis relevée bien plus vite que ce que je pensais que je serai capable de faire. J'ai remis mes idées en place dans mon esprit et j'ai agi en conséquence.

Avec mon amour pour le partage et les réseaux et ce malgré ma grossesse, j'ai choisi de ne pas avoir peur et de me relancer une nouvelle fois sur toutes mes plateformes. Ma grossesse est devenue l'un de mes sujets de prédilections et les gens ont apprécié traverser cette nouvelle phase avec moi. Je reçois encore certains commentaires de gens qui veulent savoir si c'est une nouvelle façon pour moi de piéger un homme riche, mais je garde le silence et je ferme les yeux. Qu'ils se mêlent de ce qui les regardent.

Puis je suis contente de ne pas avoir manqué l'occasion de reprendre les réseaux alors que j'étais enceinte. Ça m'a ouvert la porte à beaucoup de partenariat. De bonnes marques, certaines mêmes débutantes dans leur secteur qui m'ont envoyé des produits à tester gratuitement ou qui m'ont directement payé pour que je leur fasse de la publicité. Ces dernières, je les prends toujours au sérieux parce que je ne me contente pas de leur donner de la lumière comme ils le demandent. J'ai toujours une période d'essai qui s'elle n'est pas concluante referme les portes de la collaboration.

Le plus difficile reste de me discipliner pour suivre les cours à distance et rendre mes travaux à temps en plus de m'occuper seule de ma maison. Parce que oui un esprit aussi indépendant que le mien, même enceinte, ne veut pas vivre chez ses parents indéfiniment, alors j'ai fini par partir et m'installer dans mon chez moi. Ce n'est pas très grand, mais ça suffira pour moi et le bébé à venir.

Mon déménagement un peu soudain a mis mes parents sur les nerfs et ils se sont décidés de prévenir des membres de famille qui sont plus tôt proches de nous et c'est ainsi que je me retrouve avec des cousines qui se relaient pour que je ne passe jamais une seule nuit seule dans ma maison tant que je suis encore enceinte. Je voulais contester la première semaine, mais leur parler c'est comme discuter avec des murs. Ils ne veulent rien savoir.

Sarah, ma traitresse de meilleure amie, est aussi d'accord avec eux. De son point de vue, elle en me laisserait pas seule non plus alors que je suis dans un état aussi délicat. C'est ainsi que j'ai eu une demi-heure de tirage d'oreilles sur le fait de mieux prendre soin de moi parce que je ne suis pas seule et que je ne peux pas continuer à faire la folle indéfiniment. Puis j'ai eu un discours plus dramatique quand j'ai fait remarquer qu'elle est la plus folle de nous deux.

C'est vrai que ça peut paraitre trop, mais je suis heureuse d'avoir autant de personnes qui se soucient de moi et de le remarquer en étant en vie. Je m'en veux d'avoir mis de la distance avec certains quand 'étais loin et que j'étais en détresse en sortant des excuses comme quoi ils ne voudraient sûrement pas entendre mes complaintes alors qu'ils en ont déjà assez pour eux-mêmes. Je me suis promis de ne plus autant m'isoler.

Alors que je baignais dans le bonheur de regarder ma vie redémarrer après un long arrêt, il a fallu que les cauchemars du passé remontent et toque à ma porte sous la forme d'un coup de fil d'un numéro inconnu au milieu d'une journée ensoleillé.

- Oui, c'est qui ? Demandé-je poliment.

Je pus entendre de l'autre côté la respiration de la personne s'interrompre pendant un moment, puis sa voix.

- Taiwo ?

Mes sourcils se froncent et je pense à couper l'appel tout de suite. Pourquoi est-ce qu'il devrait m'appeler et comment a-t-il eu accès à mon numéro personnel ?

- Monsieur Hiro, répondé-je froidement.

- Tu es occupée ?

- En quoi ce serait votre problème ? Même libre, je n'ai aucun temps à perdre avec vous. Qu'est-ce que vous voulez ? Laissez-moi deviner que je vous rende l'argent que vous avez dépensé pour mes soins ? Ne vous ne faites pas, je suis tout à fait capable maintenant de vous redonner le moindre centime que je vous ai pris.

Je l'entends respirer profondément et soupirer.

- Je suis vraiment désolé si c'est l'image que tu as de moi.

- C'est l'image que vous avez laissée dans mon esprit en effet. Vous avez déjà mon numéro, envoyez-moi vos coordonnées bancaires. Au revoir.

- Attends, demande-t-il précipitamment.

- Qu'est-ce qu'il y a ? Vous voulez augmenter le prix ?

- Ce n'est pas ça. Ce n'est pas ce pourquoi je te contacte.

Ma main se met à trembler, mais je ne lui dois rien. Même pas la vérité. Alors j'avale ma salive et j'attends.

- Pourquoi vous le faites alors ?

- Tu es enceinte, n'est-ce pas ?

- Et alors ?

Il prend une respiration fatidique pour la question que nous connaissons tous les deux.

- Est-il de moi ?

- Non.

- Taiwo ! Insiste-t-il.

- Désolée de crever vos rêves. Mais l'enfant que je porte est le mien et le restera. Son père n'est pas votre souci.

- Le médecin a dit que tu étais enceinte depuis l'accident.

- Oui et ? Vous pensez que vous étiez le seul homme que j'avais alors que ça ne vous dérangez pas de vous pavanez chaque jour avec différentes personnes ? Vous l'aviez dit vous-mêmes, je suis une arriviste te je fais de mieux ce que font les arrivistes, je chasse la richesse et le pouvoir. Maintenant laissez-moi tranquille.

- Attends.

- Qu'est-ce que vous voulez cette fois ?

Je suis déjà fatiguée de cette discussion. J'avais coupé les ponts, réussi à tout oublier et entrer dans une nouvelle étape de ma vie. Je pensais que j'en avais déjà fini avec lui et tout ce qui l'entoure.

- Un test ADN, c'est ce que je veux. Je veux savoir si c'est mon enfant.

- Vous pensez que je vais le permettre ? Pour que tu l'élèves de la même manière que Momoi s'il se retrouve être ton fils ? Pour que ton ex-femme, la folle, le mette dans son viseur ? Je ne te laisserai jamais mettre la main sur mon enfant. C'est le mien et celui de personne d'autre.

- Taiwo, écoute-moi, je suis vraiment désolé...

Je ne prends pas la peine d'en entendre plus que je coupe l'appel, bloque son numéro et tous ses réseaux sociaux avant de jeter mon portable sur le lit. J'en ai marre de lui. Je ne veux pas de lui, je ne veux plus de lui. Les souvenirs de ses menaces à mon encontre son si frais dans mon esprit. Je ne veux pas qu'il m'approche parce que c'est lui qui m'a mise à la porte sans rien vouloir écouter quand j'étais disposée.

Je pose ma main sur mon ventre bien rond et je promets dans le futur que je ne laisserai personne entachée la vie que j'ai prévu de construire pour moi et pour le confort de mon enfant. Autant que je vivrais, je ferai de mon mieux pour toujours lui donner le meilleur et construire un environnement où il pourra être heureux, s'épanouir. Et ce loin de tous les soucis de vie de son géniteur.

Mais dans tout ça, je ne serai pas seule. Ma famille et mes amis seront toujours prêts à me soutenir et à m'aider en toute situation. Je me sens réchauffée par cette image et je caresse mon ventre alors que je m'adresse à mon enfant à naître.

- Dépêche-toi de sortir. J'ai hâte de te voir.

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Rendez-vous l'année prochaine pour le Tome 2 si tout va bien.

Miss T, nounou influenceuse (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant