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PARTIE 4.

Ça devait déjà faire une dizaine de seconde que j'observais Kaïla avec incompréhension. Mes sourcils était haussés, ma
bouche entre ouverte et ma tête bougeait légèrement de
gauche à droite.

Kaïla : Quoi?
Moi : Mais... Pourquoi t'as fais ça ? Je comprend pas.
Kaïla : Bah tu voulais remercier ton pompier non ?
Moi : D'une, ce n'est pas mon pompier, et de deux, c'est
TOI qui voulait que j'aille le remercier. Allez, arrête tes
bêtises et viens on rentre.
Kaïla, débouclant sa ceinture : C'est ce qu'on va voir !

Elle a ouvert la portière.

Moi : Mais tu fous quoi là ?!

Sans me calculer, elle est sortie de la voiture. Je pensais qu'elle allait revenir mais j'avais tout faux... Alors mon tour, j'ai débouclé ma ceinture en soufflant d'agacement, et je suis sortie de la voiture en prenant bien soin de prendre les clefs qu'elle a laissé et de verrouiller le véhicule.
Comme elle était un peu loin, j'ai couru pour arriver à sa
hauteur.

Kaïla : Tu vois quand tu veux ?
Moi : Genre tu m'as laissé le choix ? T'es complètement
tarée ma pauvre.

On est arrivé devant un grand portail. On voyait les grands camions de pompier qui se trouvaient à l'intérieur, juste devant la caserne. Sans mentir, j'ai trouvé ça magnifique..

Kaïla : Faut faire comment pour entrer ?
Moi : Aucune idée..

Quelques secondes plus tard, le portail s'est ouvert. On en a déduit qu'on devait entrer..

Kaïla : Ils ont dû voir qu'on était devant, non ?
Moi : Sûrement...

On s'est avancé jusqu'à la porte de la caserne, et on y est entré. Limite si j'étais pas émerveillée, pourtant y'avait rien de spécial ! C'était un bâtiment comme les autres, que ce soit pour l'intérieur ou quoi... Mais le fait de me dire que c'était le QG des pompiers, ça m'a rendue complètement gaga. Il y avait un comptoir avec un homme. On s'est approchées, et bien sûr, c'est Kaïla qui a prit les devants..

Kaïla : Bonjour monsieur !
Homme : Bonjour mesdemoiselles. Un problème ?
Kaïla : Non, aucun problème ! On est à la recherche d'un pompier en fait, et on besoin de vous.
Homme : Son nom ?
Kaïla : Justement, c'est là que vous intervenez ! On sait
pas en fait...
Homme, en riant : Alors là, je ne voit pas ce que je peux
faire pour vous.
Kaïla : Non mais attendez, on sait à quoi il ressemble. (en me regardant) Enfin plus ou moins...
Homme : Dites-moi, peut-être que je vais voir de qui il
s'agit.
Kaïla : Il... Il a les yeux bleus mais genre... Bleus ! Avec de la
barbe !
Homme, riant aux éclats : Cette description correspond à beaucoup d'hommes ici ! Je peux pas vous aider... Désolé.
Kaïla : On repassera plus tard alors ! Merci quand même !

Kaïla m'a tiré par le bras jusqu'à la sortie, et on est
remonté dans la voiture.

Moi, en bouclant ma ceinture : Je savais que ça mènerait à
rien tout ça, tu t'es cassé la tête pour rien.
Kaïla : Mais non, on trouvera tu verras ! Et la prochaine
fois on aura un cadeau, t'inquiètes pas !
Moi : Lâche l'affaire ! Ça sert à rien ok ? Y'a des gens
comme ça, qu'on voit qu'une seule voit dans sa vie, et lui il en fait parti ! Arrêtes-toi Kaïla, arrêtes-toi !
Kaïla, en soupirant : Ok, comme tu voudras...

Elle a démarré, et a mit un peu de musique pour rendre
l'ambiance durant le trajet plus chaleureuse. Après ça je
suis rentré, et rien de spécial.
Passons un peu dans le temps, disons deux semaines.
J'avais pu retirer mon pansement, on voyait plus trop mes points de sutures, ça va je me rétablissais. Avec Riham on s'était rapprochée, sérieux je suis contente que ce soit ma cousine. Haytem et Azzedine ? Je me rends compte qu'en faite ils veillent sur moi, et c'est dingue ce que j'ai pu ressentir... J'étais heureuse. J'ai pas de grands frères, et le fait de voir qu'ils me surveillent ben... Ça fait chaud au
cœur. Cependant, ça me fait très bizarre puisque
justement, durant toute ma vie je me suis jamais fais autant pisté. Là sur le dos j'avais cinq personnes : mes parents, mes cousins et ma tante... Mais ça va, on fait aller. Kaïla ne me saoulait plus avec le pompier. Elle avait fini par comprendre le message, alors bon...

Aujourd'hui c'est mon jour de repos, et apparemment Riham avait pas cours non plus, puisqu'elle n'avait pas quitté son lit. J'étais dans le salon, en pyjama, assise sur le canapé bol de céréales en main. Yemma et khalti étaient au travail, Haytem et Azzedine dormaient, et il ne risquaient pas de se réveiller de si tôt...
Je regardais un film qui passait à la télé, quand Riham est entrée dans le salon, tout en s'étirant.

Riham : Hey, Sabah el kheir !
Moi : Sabah le noor. Ça va ?
Riham : El Hamdûllilah et toi ?
Moi : El Hamdûllilah.
Riham : Aujourd'hui je vais pas en cours, et je sors jamais, si ce n'est que pour aller à la FAC, j'ai plus trop le temps de me faire plaisir. Alors... Ça te dirais si on sort ? Par contre je sais pas où... Moi : Oui pourquoi pas ? Ça te dérange pas si on va dans mon ancienne ville ? Le centre commercial est pas mal, et je connais des bons coins, alors...
Riham : Ok pas de soucis !

Haytem a fini par se réveiller. On l'a prévenu qu'on allait sortir, il a été un peu sceptique mais il a fini par accepter, parce que Riham sort pas souvent. On s'est alors apprêté. J'avais une forte envie d'être plus présentable qu'habituellement, et je n'avais aucune idée de pourquoi. J'ai tressé mes cheveux façon épi de blé, j'ai légèrement maquillé mes yeux ainsi que mes lèvres, et je me suis habillé avant de rejoindre Riham.

Riham : Ouah ! Pour qui tu fais ça ?
Moi, lui souriant : Pour moi !
Riham : Et t'as bien raison.

Nous sommes sorties, direction mon ancienne ville... On est d'abord allées dans un restaurant chinois, histoire de se détendre un peu et aussi parce qu'on était affamées. Juste après on a traîné dans le centre commercial. Franchement je passais un super bon moment avec ma cousine, je me rendais compte qu'on avait la même mentalité, la même façon de penser... C'est une fille bien, sincèrement.

Riham : Tu vas me prendre pour une bagra mais j'ai trop envie d'une glace là...
Moi, en riant : Non t'inquiètes pas. Je connais un parc vers... Vers mon... Mon ancien chez moi où y'a un marchand de glaces, et elles sont super bonnes. On y va ?
Riham : Hm, allons-y.

On y est allées, et une fois arrivées, j'ai été nostalgique d'un coup. Je me rappelais que souvent, en sortant des cours avant de rentrer chez moi je passais ici avec des copines. Mon ancienne maison me manquait, ça c'est clair et net...

Riham : Ça va ?
Moi : Oui pourquoi ?
Riham : J'sais pas, t'avais l'air pensive...
Moi : Non t'inquiètes pas. On va commander ?
Riham : Oui d'accord !

On a prit nos glaces et on les a mangés tout en se baladant dans le parc.

Riham : Azelya... Regarde là-bas ! On dirait qu'elle se sent mal...

De loin, on voyait une femme se tenir la tête tout en s'appuyant contre un arbre. Elle avait l'air très mal...

Moi : On va voir ?
Riham : Ouais, ça se trouve que c'est grave.

On s'est précipité vers elle.

Riham : Madame ? Vous allez bien ?
Femme : J'ai la tête qui tourne, ouh....

Toutes les deux, nous avons pris chacun de ses bras et nous l'avons fais asseoir sur un banc.

Moi : Riham ? T'appelles les pompiers s'te plaît ?
Riham : Ouais, ouais bien sûr.

Riham s'est éloignée et pendant ce temps, je veillais à ce que la femme aille bien. Son état avait l'air de s'améliorer mais bon, vallait mieux être sûr et appeler les pompiers. Elle nous a remercié beaucoup de fois, malgré le fait qu'on lui ai dit que ce n'était rien.

*

On entend les sirènes de pompiers. Ça y est, ils étaient là.
Riham : Regarde, ils sont là-bas.

Je lèves la tête et regarde e' la direction qu'elle m'a indiqué. Deux silhouettes viennent vers nous, ce sont des hommes. Plus ils s'approchent, plus il était facile de déterminer leurs visages...

« Toi et moi, unis par cet incendie » - Reprise facebookOù les histoires vivent. Découvrez maintenant