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PARTIE 31.

J'ai les yeux fermés, ma tête est monopolisée de partout. Je sens des mains dans mes cheveux, tout comme sur mon visage. J'entends les reniflements de ma mère, et les compliments de mes cousines et de mon amie de toujours, Kaïla.

Negafa : Tu peux ouvrir les yeux.

Je m'admire dans le miroir, en observant chaque recoins. Ma vision se floutte, mes yeux sont recouvert par une fiche couche d'eau que je tente de ne pas faire couler.

Negafa : Par contre va pas falloir pleurer parce que j'vais devoir refaire tes yeux...

J'ai ris.

Moi : Désolée...

En me voyant dans le miroir j'avais ressentis quelque chose de fort, c'était indescriptible.
J'ai relevé la tête vers ma mère, des larmes coulaient le long de ses joues. En voyant ça, je me suis levé, l'ai prise dans mes bras en passant ma main sur sa tête.

Moi : Mais... Yemma ? Pourquoi tu pleures ?
Yemma : Ah guelbi t'es magnifique. T'as grandis trop vite, je veux plus ! Reste avec moi !
Moi : Tu sais que j'en suis capable en plus.
Yemma : Je rigole Azelya. Le temps est passé trop vite, je me suis pas rendue compte, et je pensais pas au fait qu'un jour t'allais voler de tes propres ailes !

J'essuyais ses larmes au fur et à mesure, elle me faisait trop de peine... J'ai embrassé son front et je l'ai serré contre moi.

Moi : N'mout alik yemma... (*Je meurs pour toi)

Après ça j'ai dû la lâcher. Avec son aide et celle de khalti, j'ai enfilé ma longue robe blanche, assistée de Kaïla, Riham, et quelques cousines. J'ai arrangé mon bustier, ma yemma m'a correctement remis mon diadème, a placé mon voile sur mon visage, et après cette action, j'ai rejoins Azzedine dans le salon. Accrochée à son bras, je suis allée jusqu'à la porte de l'appartement, et mon père a prit le relais. D'ailleurs en me voyant ses yeux ont rougis. Je l'ai pris dans mes bras, et bras dessus bras dessous, nous avons rejoins Jessim qui m'attendait. Rien que le début a été riche en émotions, et c'est pas fini je crois bien...

*

Moi : On est bientôt arrivés à la mairie, j'vais m'évanouir Jessim.
Jessim : Qu'est-ce que tu racontes encore...
Moi : J'savais pas que ça allait autant me stresser, ouah !

Il a rit.

Moi : J'vais faire une crise de panique et toi tu ris ?!
Jessim : Ouais bah ouais, une crise de panique. Allez vas-y, abuse encore un peu t'en a pas assez fais.
Moi, laissant tomber ma tête sur son épaule : Jeeeessim arrête sérieux j'suis pas bien.

Il a passé ma main sur ma joue, tout en me rassurant. J'en avais bien besoin. Ça marchait pas à cent pour cent mais c'était déjà ça...

*

Jessim : Oui..

Pour la seconde fois, les gens se sont mis à crier et à applaudir. Tout comme pour le hlel, on s'est échangés nos alliances.

« Enfin ! » me disais-je.

J'avais un poids en moins là, j'étais saoulagée comme pas possible. C'était pas fini, mais le plus important était passé.

*

J'avais changé de tenues cinq fois déjà, il ne me restait plus qu'à le faire deux fois. La soirée battait son plein. Avoir tous les regards braqués sur moi c'était pas évident, ça met très mal à l'aise, mais on finit par s'y habituer...

Voir mon entourage et celui de mon mari (parce que oui, maintenant je me permets de le dire. Ça fait bizarre certes, mais c'est pourtant ce qu'il se passe) rire ensemble, c'était une vision agréable. Très agréable ! Voir tout le monde heureux ça me le rendait plus que je ne l'étais déjà.

« Toi et moi, unis par cet incendie » - Reprise facebookOù les histoires vivent. Découvrez maintenant