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PARTIE 24.

--- DANS LA PEAU D'AZELYA ---

Une semaine était passée déjà, et bien sûr, aucune nouvelles de Jessim. Enfin j'en avais, mais indirectement, c'était par le biais de Kaïla. Apparemment il allait bien. Il était toujours sur les nerfs mais il allait bien, c'est l'essentiel. Ça fait seulement sept jours et c'est déjà compliqué, j'me demande vraiment comment ça va être par la suite. C'est là que j'me rend compte qu'il a prit beaucoup de ma vie, j'imaginais pas que c'était à ce point... Cependant, je voulais quand même avoir une idée de comment mes parents, là en l'occurrence ma mère, réagirait quand on l'annoncera.

Moi : Yemma ?
Yemma : Hm ?
Moi : Si je venais à me marier, tu serais heureuse ?
Yemma : Bien-sûr ! C'est quoi cette question ?
Moi : Ah j'sais pas, j'ai demandé comme ça.
Yemma : Par contre je veux un homme bien.
Moi : Et pour toi c'est quoi un homme bien ?
Yemma : Une homme qui a fait des études, qui travaille. Un homme qui est posé, qui réfléchi, qui a la foi, et pas un ancien taulard !
Moi, riant : D'accord !

Je pense que normalement y'aura pas de problèmes, reste juste à voir si ils vont l'apprécier pour son caractère et sa façon de penser.

Yemma : Pourquoi ? Attends tu veux te marier Azelya ?!
Moi : Aaah yemma, je t'ai juste posé une question ! T'emportes pas.
Yemma : Oui oui... Juste une question.

J'ai ris et je l'ai dispensé de faire le ménage, je m'y suis mise à sa place.

--- DANS LA PEAU DE JESSIM ---

Maintenant deux semaines. Le temps passe lentement, sah, j'ai l'impression qu'une journée en vaut deux. Pour être honnête j'ai pas encore réfléchi à comment j'allais parler à mon père, j'ai pas eu le temps (ou plutôt pas l'envie) d'y réfléchir. Ça me pète le crâne tout ça, j'ai juste besoin de tranquillité.

*

Ça toque à la porte de ma chambre. Je venais à peine de sortir de la douche, alors j'me suis dépêché d'enfiler un t-shirt et d'ouvrir la porte.

Yemma : t'as du linge sale Jessim ?
Moi : Ah ouais ouais attends.

Elle a posé le panier au sol en attendant que j'y mette mes vêtements. Elle allait le reprendre mais j'ai vu qu'elle avait du mal, sûrement à cause de son dos.

Moi : Vas-y laisse, j'vais l'emmener.
Yemma : Ah merci !

J'ai fais ce que j'avais à faire et je l'ai rejoins au salon. Mon père y est passé en coup de vent. Il a déposé un baiser sur son front et ceux de mes sœurs avant de partir dans la chambre sûrement. Pendant ce temps ma yemma me fixait, je comprenais pas pourquoi.

Yemma : ça te fais pas du mal après tout ce temps Jessim ?
Moi : de quoi ?
Yemma : Ton père passe sans te dire bonjour et toi, ça te fais rien ?

J'ai haussé les épaules.
Elle a baissé la tête, et quand elle l'a relevé, ses joues étaient inondées par ses larmes. Automatiquement j'ai réagis, je suis aller à ses côtés sur le canapé.

Jennah : Yemma tu pleures ?
Moi : Jennah, Jamila, allez dans votre chambre hefekoum.

Sans se faire prier, elles y sont allées, et pendant ce temps, j'ai essuyé les larmes de ma mère.

Yemma : J'en viens même à pleurer pour des futilités.
Moi : Yemma...
Yemma : Et je sais même pas c'est quoi le pire : le fait que tu tiennes tête à ton père alors que tu lui dois le respect, ou alors qu'il fait l'enfant et qu'au lieu de se comporter comme un homme et de te montrer l'exemple il fait le contraire ? Moi j'en ai marre de vous voir vous déchirer comme ça, je supporte plus.
Moi : J'ai compris yemma...

« Toi et moi, unis par cet incendie » - Reprise facebookOù les histoires vivent. Découvrez maintenant