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PARTIE 27.

(Toujours dans la peau d'Azelya)

Moi : Aaaah, ça y est, mon père et sa femme sont arrivés, ça vient de sonner. J'ai trop mal au ventre Kaïla.
Kaïla : Te fais pas de soucis ! Dommage que j'sois pas là. Vas-y souffle un bon coup avant d'y aller.
Moi : J'sais pas ce qu'il ma prit...Kaïla : Eh, si tu te sens pas prête t'es pas obligée, tu peux renoncer à le faire maintenant !
Moi : Ah non, j'peux pas faire ça à Jessim.
Kaïla : Attends, attends... Certes, tu fais ça pour Jessim... Mais tu penses à toi, rassures-moi ?! Faut que tu le fasses pour vous deux, maintenant si t'es pas prête tu te forces pas ! Fais pas ce que t'as pas envie d'faire pour lui faire plaisir. Ok ?
Moi, souriant : Ah comme je t'aime toi... Mais si, je sais que j'dois le faire. Parce que j'veux qu'on fasse tout ça au plus vite et qu'on soit tranquilles par la suite, puis j'ai pas fais venir mon père et Najet pour rien. In Cha Allah ça se passera bien.
Kaïla : Je t'aime aussi ! Ok, tu me racontes après !
Moi : Bisous !

J'ai raccroché, je me suis levée du lit, j'ai remis mon t-shirt correctement, et j'ai rejoins le salon, où mon père et Najet étaient assit, en train de se faire accueillir par ma mère. Elle avait le sourire. Même si c'est pas évident, ma maman n'est pas une peste, et en aucun cas elle ne manquera de respect à Najet, sous prétexte que ce soit la nouvelle femme de mon père. Je les ai salués toute souriante, et ma mère a proposé qu'on passe à table. J'ai fais le service, et nous nous sommes installés.

Yemma : J'ai... Je regrette de pas avoir été là au mariage, j'ai pas eu l'occasion de m'en excuser alors je le fais maintenant. Pardonnez-moi.

Je l'admire, et ce sentiment ne fait que s'intensifier de jours en jours.
Najet : Y'a pas de mal ûkhty (*ma sœur)
Yemma : Ça devait être un joli mariage.

Baba et Najet on tous les deux hoché la tête, souriant. Le fait d'engager sur cette conversation, même si rien de mal n'a été dit, a un peu tendu l'atmosphère. Mais celle ci a très vite été détendue lorsque Yemma et Najet ont fait connaissance, en mettant de côté le fait qu'elles avaient eu un homme en commun dans leurs vies. Ils riaient tous les trois entre eux, pendant que moi, je stressais. J'avais l'impression que tous mes organes allaient sortir par ma voie buccale.

Baba : Ah au fait, si on est là c'est pour toi Azelya. Tu voulais nous dire quoi d'important benthi ?

Mon cœur s'est mit à battre vite. Tellement qu'il tambourinait ma cage thoracique. J'avais l'impression qu'il pouvait lâcher à tout moments. Pendant un bout de temps déjà, je jouais avec ma nourriture à l'aide de ma fourchette. Alors à l'entente de la question de mon père, je l'ai déposé, et j'ai relevé ma tête timidement. Il y avait un blanc. Un blanc durant lequel je réfléchissais à une manière subtile d'annoncer la chose.

Moi : Hm... (rire nerveux) Désolée c'est pas évident. Ils avaient tous la tête tournée vers moi.

Ma mère me regardait, en essayant de chercher mon regard. Je jouais avec les manches de mon pull, j'aimais pas cette pression qui opérait sur moi.

Moi : J'ai vingt-trois ans, et j'estime que... Que maintenant, si je peux me le permettre, je suis une femme...

Ma voix tremblait. J'avais le regard fuyant, mais j'ai fini par le poser sur ma mère, qui me regardait, inquiète.

Moi : Qu'il est temps de voler de mes propres ailes, et de, pourquoi pas, fonder ma famille In Cha Allah...
Baba : Ah Azelya, où tu veux en venir ?
Moi, grattant ma tête : Un...Un garçon veut venir demander ma main...
Yemma : Kedeba ! (*menteuse)

Je l'ai regardé en faisant les gros yeux, je comprenais pas sa réaction...

Yemma : Je te crois pas !

« Toi et moi, unis par cet incendie » - Reprise facebookOù les histoires vivent. Découvrez maintenant