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PARTIE 12.

J'étais toujours au même endroit, adossée contre la porte d'entrée, calendrier en main. Je suis allée dans le salon, me suis installée sur le canapé, et j'ai feuilleté le calendrier qui était posé sur mes genoux. Tous ces hommes souriant et en tenue, je les trouvais très beaux. Heureusement que des gens comme eux existent, sinon je n'sais pas ce qu'on aurait fait. Et c'est là que je me rends vraiment compte que Jessim fait partit de ces gens là...
J'ai posé le calendrier sur la table basse en soupirant, et je suis retournée à mes occupations.

*

La sonnerie retentit, une nouvelle fois. Je me lève en traînant des pieds, c'était la troisième fois dans la journée. D'abord Jessim, puis le facteur... Et enfin... Kaïla !

Kaïla, brandissant un sac : j'ai apporté le déjeuner ! T'as oublié ou quoi ?
Moi : Je m'attendais pas à te voir maintenant, c'est tout.
Kaïla : Allez laisse moi entrer, j'vais devoir retourner à la fac après.
Moi, la laissant entrer : Va dans le salon, j'apporte les plateaux et tout ce qu'il faut.

Elle a exécuté, et quant à moi, je me suis rendue à la cuisine. À mon arrivée dans le salon, elle était assise sur le canapé. Elle feuilletait elle aussi le calendrier.

Kaïla : Ouah, y'a que des beaux-gosses dedans.
Moi : Bave pas dessus, je l'ai eu que ce matin.
Kaïla : Depuis quand t'achètes ça toi ?
Moi : C'était pour la bonne cause.
Kaïla, déballant le sac : Et il était comment celui qui te l'as vendu ?
Moi : T'es grave Kaïla.
Kaïla : Mais dis-moi !
Moi : Tu le connais, il avait les yeux bleus.
Kaïla : J'vois pas...
Moi, fronçant les sourcils : Tu fais une grosse fixette sur lui.
Kaïla : Mais j'te dis que j'vois pas !
Moi : C'est Jessim, comment t'as fais pour pas trouver sérieux.

Elle s'est étouffé avec les frites qu'elle était en train d'avaler. Elle a prit une gorgée de sa boisson, et elle m'a regardé en faisant les gros yeux.

Kaïla : Genre, c'est Jessim qui t'as donné le calendrier ???
Moi : Eh oui...
Kaïla : Y'a deux trucs qui me choquent le plus dans l'histoire.
Moi : Lesquels ?
Kaïla : Déjà... Tu lui as ouvert la porte !
Moi : J'ai même pas regarder par le judas si tu veux savoir.
Kaïla : Et après... Tu lui as acheté un calendrier !
Moi : Il m'a fait de la peine, c'était trop attendrissant j'te jure ! C'était trop mignon.

Kaïla a posé ce qu'elle avait dans les main, et elle m'a regarder en bougeant ses sourcils.
Moi : Quoi ??
Kaïla, me tirant les joues : Son charme commence à faire effet sur toi.
Moi, la repoussant : Je savais que t'allais dire n'importe quoi.
Kaïla : Mais le plus impressionnant c'est qu'ce soit Jessim qui te l'ai vendu. Y'a pleins de pompiers qui auraient pu le faire, mais c'est lui, comme par hasard...
Moi : C'est vrai, je suis du même avis que toi...
Kaïla : Tu sais ce que j'ai envie de dire ? Mekt..
Moi : Si tu finis ta phrase, je te frappe jusqu'à la mort Kaïla.

Elle s'est mise à rire en se laissant partir en arrière sur le canapé. On a finis de déjeuner ensemble, ma mère est rentrée, et Kaïla est repartie à la fac.

*

Je sens un poids sur mon lit, mon corps rebondi.

– DEBOOOUT ! VINGT-TROIS ANS AZE, TU VIEILLIS !

Doucement, je baisse la couverture sous mes yeux, histoire de voir qui venait de me réveiller sauvagement. C'était Riham.

Moi : Quelle heure il est là ?
Riham : Six heures vingt-cinq.
Moi : QUOI ?! Mon réveil sonne dans cinq minutes, laisse-moi dormir !

J'ai mis ma tête sous la couverture, et au moment où je comptais me rendormir, je me suis sentis aller en arrière. Riham venait de me tirer du lit, j'étais maintenant à terre.

« Toi et moi, unis par cet incendie » - Reprise facebookOù les histoires vivent. Découvrez maintenant