PARTIE 3.
Azelya, ça va ?J'ai détourné la tête de l'écran de la télévision, pour avoir Riham, qui venait de rentrer, dans mon champ de vision.
Moi : Ça va, El Hamdûllilah et toi ?
Riham : El Hamdûllilah aussi. Désolée de pas avoir de temps à te consacrer pour le moment, mais avec les cours c'est pas facile alors...
Moi, lui souriant : Non mais y'a pas de problèmes, t'inquiètes pas je comprends.
Riham : Hmm... Yemma et Khalti sont là ?
Moi : Oui elles sont rentrés, elles sont dans la cuisine.
Riham : D'accord.La soirée est passée, Haytem avait fini par rentrer mais j'avais toujours pas revu Azzedine.. C'était bizarre mais je voulais le voir, et je n'avais aucune idée de pourquoi. Enfin bon... Il commençait à faire tard, j'allais aller me coucher, mais j'ai reçu un sms de Kaïla.
« J'ai pas cours demain après-midi, je passe te chercher j'veux pas que tu restes enfermé. Fais un effort ! »
J'ai accepté, je penses qu'elle a raison. Je me sens pas de rester enfermer, vraiment... Très peu pour moi. Surtout que je suis active, et que j'aime pas trop rester sans bouger, maintenant que je ne peux pas aller travailler temporairement... Allons-y, pourquoi pas ?
J'ai quand même prévenu ma maman de ma sortie du lendemain, et de là, elle a insisté pour me donner de l'argent. J'ai tout fais pour refuser, sachant qu'on pouvait en avoir besoin pour autre chose, en ce moment c'est vraiment ce qu'il nous faut. Mais que peut-on faire face à une mère qui est déterminée ? Rien...*
J'enfile un jean noir, un t-shirt de la même couleur, et je finis par me parer d'un long gilet en laine beige. Je détache mes cheveux, les brosses et les arrange de façon à ce qu'ils cachent le pansement qui se trouve sur mon front. C'est pas évident, mais je parviens à le couvrir un minimum. Je maquille légèrement mes yeux, j'enfile mes baskets, et je rejoins Kaïla, qui venait à peine d'arriver.
Kaïla : Toujours aussi ponctuelle !
Moi : Toujours !*
On était toutes les deux posées sur une terrasse parisienne, en sirotant une boisson. Il faisait bon, et l'hiver approchait, alors on profitait avant que le froid vienne nous gifler de plein fouet.
Kaïla : Eh Azelya ?
Moi : Hmm ?
Kaïla : Je sais qu'on est censées éviter d'en parler, puisque le but c'est de te changer les idées... Mais je veux comprendre, comment ça s'est passé ?J'ai soupiré, et j'ai souris tristement, tout en remuant ma paille dans mon verre. J'avais décidé de faire court et brièvement, sinon ça allait me mettre de mauvaise humeur, et l'objectif de cette sortie était de me faire oublier.
Moi, soufflant : J'étais dans mon salon quand de la fumée blanche a pénétrer dans la pièce. J'ai voulu m'en sortir alors je me suis plaquée au sol. C'était compliqué parce que je toussais, et j'y voyais rien. Je me souviens ensuite m'être cognée puis évanouie...
Kaïla : Et après ?
Moi : Et après quoi ?
Kaïla : Quand tu t'es réveillée t'étais directement à l'hôsto ?
Moi : Non du tout. Quand je me suis réveillée pour la première fois j'étais dans les bras d'un pompier qui venait de me faire sortir du bâtiment apparemment.
Kaïla, morte de rire : T'as les pupilles qui se dilatent.
Moi, passant ma main sur mon front : Tu dis n'importe quoi.
Kaïla : Non mais sérieux, on dirait qu'il t'intrigue.
Moi : J'y pensais pas mais maintenant que tu me le dis... Un peu ouais. Sa voix... Elle était rassurante...
Kaïla : Il était comment ? T'as vu sa tête ?
Moi : La visière de son casque était remontée alors oui... J'ai juste vu qu'il avait les yeux bleus et de la barbe, j'ai pas pu bien observer les traits de son visage j'suis retombée dans les vappes.
Kaïla : Tellement il est beau, c'est ça ? Un amour FLAMBOYANT !
Moi : T'es pas drôle Kaïla !On a payé l'addition, on est partis faire quelques magasins. J'ai pris le strict minimum pour tenir, puisque malheureusement j'avais perdu une grande partie de mes affaires.
Kaïla : Revenons-en à ton pompier !
Moi, en soufflant : Kaïla ! C'est pas « mon » pompier d'abord.
Kaïla : Non mais sérieux, tu penses pas que tu devrais le remercier ?
Moi : Euh... Comment tu veux que je m'y prenne ?
Kaïla : Bah il est forcément à la caserne de ta ville non ?
Moi : Mon ancienne ville Kaïla... Et oui, t'as peut-être raison... Mais après tout il a fait son métier. C'est clair je lui en suis reconnaissante, et je le serai durant ma vie entière, mais... Tu me vois aller le voir ? Je vais lui dire quoi moi ?
Kaïla : Merci, tout simplement !
Moi : Bref, on change de sujet. J'ai faim, pas toi ?
Kaïla : Ouais ouais...On s'est installées dans un fast-food et on a mangé ensemble. On a terminé l'après-midi dans le centre commercial et elle m'a déposé chez ma tante.
Je sonne, c'est Riham qui m'ouvre.
Moi : T'as finis tôt aujourd'hui !
Riham : Oui, alleluja !Je lui ai souris et elle m'a laissé entré. Je suis allé dans le salon, où se trouvait Haytem et Azzedine. Riham a repris sa place initiale apparemment.
Moi : Oh...
Haytem : Ca va Azelya ?
Moi : Oui ça va El Hamdûllileh, et toi ?
Haytem : Hamdûllileh, tu t'ennuies pas ?
Moi : Non c'est bon...
Haytem : Hm...Je ne savais plus quoi dire, mais en tout cas je me sentais de trop...
Moi : Bon bah... Je vais vous laisser.
Haytem : Bah reste, on allait regarder un film. On va pas te gober hein.Je lui ai souris, et Riham m'a laissé de la place sur le canapé.
Passons quatre jours. Je peux enfin reprendre le travail ! Ma mère a été sceptique, mais elle peut pas me laisser enfermer durant la vie entière, puis il faut aller de l'avant.
*
18h00, je sors de la boutique. J'allais aller à la gare histoire de pouvoir rentrer, quand...
BOUUUH !
Horrifiée, je laisse tomber mon sac par terre, et je presse ma main sur ma poitrine, à l'emplacement de mon cœur.
Moi : Kaïla ! T'es nulle sérieux.
Kaïla, en riant : Ah ça va ! T'aurais vu ta tête !
Moi : ...
Kaïla : Allez me boude pas !Elle est venue me faire quelques bisous sur les joues, et juste après, nous sommes montés dans la voiture.
*
Kaïla : On est arrivées ma poule !
Moi, en décollant ma tête du siège : Attends... On est pas chez ma tante là ! Où tu m'as emmenée ?!
Kaïla : Bah à la caserne...
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