PARTIE 8.
Kaïla s'était levée de sa chaise. Je voyais la silhouette de Jessim au loin, s'approcher de plus en plus. Il a enfin fini par arriver à notre hauteur. Il nous a chacune salué d'un signe de tête, et il s'est adressé à Kaïla :Jessim : Heureusement j'étais pas occupé. Alors, c'est quoi le problème ?
Kaïla : Bah.. On est tombé en panne sur le périph, alors la dépanneuse à prit ma voiture mais pour rentrer on a un gros problème. On savait pas comment faire, sachant qu'on connait pas les environs. Alors voilà, t'es notre seul recours. Nos proches répondent pas.
Jessim : Ah ouais... Bah j'vous dépose rapidement vas-y.
Kaïla : Merci beaucoup !
Jessim : On y va alors ?Il a tourné sa tête vers moi et il l'a légèrement incliné en arquant un de ses sourcils, tout en souriant. Je pense que c'est dû au fait que je le fixais. Je ne m'en étais même pas rendu compte. C'était simplement par simple curiosité je pense.
On s'est mit à le suivre. Il nous a indiqué laquelle était sa voiture, alors nous sommes montées dedans. Riham et moi derrière, et Kaïla devant.
Rien qu'en voyant l'intérieur, ça se voyait que c'était quelqu'un de magniac. Pas une miette, aucune odeur... J'ai finis par m'appuyer contre le siège, abaisser mon bonnet à la hauteur de mes yeux et écouter la radio à l'aide de mon téléphone. J'étais saoulée.
*
Mon téléphone vibre.
Kaïla : « Remets-toi bien, on est bientôt arrivés »
- « D'accord maman. »Entre temps je m'étais remise correctement. Et puisque j'étais assise derrière elle, elle a regardé dans le rétroviseur et elle m'a sourit.
*
Riham et moi : Merci de nous avoir déposé.
Jessim : C'est rien c'est bon.
Moi : Kaïla, quand tu rentres on se parle.
Kaïla : Ouais pas de soucis.Après ça j'ai fermé la portière, et j'ai rejoins Riham qui apparement m'avait attendu avant d'entrer dans le bâtiment. C'est seulement en étant dans l'ascenseur qu'elle s'est adressée à moi :
Riham : Sérieux désolée, j'étais stressée donc je m'en suis prise à toi.
J'ai tourné la tête vers elle, et j'ai souris en coin.
Moi : C'est rien, on oublie.
Elle m'a sourit, et après ça on est rentrée à la maison.
*
Kaïla : « J'suis rentrée c'est bon »
Moi : « D'accord »
- « J'ai parlé à Jessim franchement c'est un mec cool »
- « Ah... C'est bien alors. »
- « C'est un mec droit et tout... »
- « Non mais d'accord Kaïla... Pourquoi tu me dis tout ça là ? »
- « Pour rien, pour rien... »Elle est bizarre celle-là. J'ai pas fais plus attention.
--- DANS LA PEAU DE JESSIM ---
Tout à l'heure quand Kaïla m'a appelé j'me suis senti obligé d'y aller. En général j'pense pas que je me serai déplacé, parce que j'la connais pas. Mais ça m'a fais d'la peine donc voilà. J'étais pas au occupé aujourd'hui, coup de chance pour elles. J'devais juste rejoindre des potes après, mais sans plus.
Quand j'suis arrivé au dépôt, Azelya il me semble, me fixait. J'sais pas si elle se rendait compte vu le regard qu'elle me portait, mais il était insistant et vide. J'ai fini par la déposer elle et sa copine j'crois, du coup il restait plus que moi et Kaïla. J'ai rentré son adresse dans le GPS et j'ai redémarré.
Moi : Sinon... Ta pote Azelya j'crois ?
Kaïla, tournant sa tête vers moi : Oui ?
Moi : Elle s'est remise de l'incendie ?
Kaïla, souriant malicieusement : Oui... Pourquoi toutes ces questions ?
Moi : Juste, quand j'peux je prend des nouvelles des personnes que j'ai assisté, c'est tout.
Kaïla : Ah... Bah au début elle allait vraiment mal, en même temps elle a tout perdu d'un seul coup... Tu t'imagines, toi ? Tu vis dans un endroit pendant vingt-deux ans, et du jour au lendemain, tout ce que tu possèdes est réduit en poussière... Maintenant elle s'en remet, mais c'est encore un sujet fragile.
Moi : Ah ouais... J'comprends. Soutiens-la, la lâche pas.
Kaïla : T'inquiètes pas, j'fais tout pour être présente. C'est ma sœur, je la lâcherai pas d'aussi tôt. Moi : C'est bien Kaïla, derrière ta folie t'as l'air d'être quelqu'un de bien.
Kaïla : Tout comme vous monsieur le pompier !Je lui ai souris et j'ai finis le trajet. Le fait qu'elle se sente mal ça m'a touché, mais bon mektoub...
J'ai finis par retrouver mes potes qui m'ont chambré parce que j'suis arrivé en retard, j'avais pas calculé du coup.
--- DANS LA PEAU D'AZELYA, QUELQUES JOURS PLUS TARD ---
Je suis rentrée du travail, complètement exténuée. J'ai à peine eu le temps de me déchausser que ma mère est venue vers moi toute heureuse, en tapant dans ses mains et en sautillant légèrement sur place.
Moi, souriant : Vas-y yemma, fais- moi partager ton bonheur...
Yemma : J'ai trouvé un appartement ! C'est dans mes moyens El Hamdûllilah ! Tu peux pas savoir comme je suis heureuse !
Moi : C'est clair que vu comment tu sautes j'aurai pas deviné yemma.Elle m'a mis une tape sur la cuisse.
Moi, en riant : Sinon, c'est où ?
Yemma : Où on était avant, mais pas loin de la caserne ! (En riant) Si y'a un problème y'a les pompiers à côté !Je ne douterai plus jamais du pouvoir du hasard après ça je pense. Sans savoir pourquoi, je lui ai demandé :
Moi : Et sinon... Y'a pas ailleurs ?
Yemma : Pourquoi chercher ailleurs ? C'est un F3, c'est ce qu'il nous faut non ? Jamais contente toi, c'est bon là déjà !
Moi : Non mais si, j'suis contente ! Yemma : Je te dis quand on visitera.
Moi : Ok, pas de soucis.Ça me déplaît pas. Bien au contraire, on a réussi à dénicher un appartement avec toutes les pièces qu'il nous faut, et dans la ville où j'ai grandis en plus de ça. Que demander de plus ? Mais ça me paraissait bizarre, ça faisait trop d'un coup sah...
Bref... Je suis allée me mettre à l'aise, et j'ai attendu d'avoir mangé pour appeler Kaïla, ça faisait un p'tit bout de temps qu'on avait pas bien discuté et elle voulait me parler de certaines choses de son quotidien, alors...
Quand je lui ai annoncé qu'il y avait des chances que je vive à côté de la caserne, elle s'est mise à ricaner jusqu'à en mourir de rire. La connaissant, elle devait avoir les larmes aux yeux, en train de taper du pied.
Moi : Euh... Tu m'expliques ? J'comprends rien, ce serait cool qu'on rigole ensemble, non ?
Kaïla : Mektoub juste Azelya, mektoub comme tu dis.
Moi : C'est quoi ton problème ?
Kaïla, se calmant peu à peu : Y'a rien. Bref je voulais grave te dire que...Après ça on s'est raconté nos petites vies. Après ses éclats de rire je n'ai même pas insisté, j'suis arrivée à un stade où je me suis habituée à sa folie.
*
Yemma : AZELYA YALLAH ! Tu crois qu'Haytem est à notre service ?!
Moi : C'est bon, j'arrive !J'ai finis de mettre mes chaussures rapidement et j'ai couru les rejoindre. Aujourd'hui, je dois visiter l'appartement avec ma mère et ma tante, Haytem nous accompagne. Et honnêtement je suis impatiente, en espérant qu'il nous plaira...
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« Toi et moi, unis par cet incendie » - Reprise facebook
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