CHAPITRE 16

62 3 0
                                    

Le regard froid, je m'approche de la cuisine en ne lui adressant même pas une œillade. J'ai décidé de lui désobéir. Il peut commander qui il veut, mais pas moi. Et ça, il va devoir s'y habituer. J'entre dans la salle d'entrainement et plus précisément je me dirige vers le stand. Je saisis une arme, je la charge comme on me l'a appris et la mets dans mon pantalon sous mon pull. Je dois pouvoir me protéger de quiconque quoiqu'en dise Elyo. Je ne lui fais plus confiance après ce que j'ai lu et j'ai un mauvais pressentiment. Nous sommes toujours assiégés par l'équipe de Moreno, ça me semble d'autant plus étrange qu'ils ne soient toujours pas venus nous zigouiller. Je sens que ça va finir par déraper. Je traverse le salon dans lequel Elyo sirote son éternel rhum pour rejoindre ma chambre où je plaque le flingue puis entreprend de retourner à la cuisine pour cette fois grignoter jusqu'à ce que la voix grave d'Elyo raisonne :

- Non, je suis seul... Oui, je sais... Je mets fin à tout ça dès que possible et le plus tôt sera le mieux... D'accord va pour ça, mais personne ne doit s'en rendre compte, notamment Dahlia... Oui... Nous voulons la même chose, je vous le rappelle... Oui ! J'ai compris, de toute façon, nous ne pouvons plus reculer... Ne me foutez pas dans la merde, sinon vous allez le regretter, je vous-

Elyo balance son téléphone et comme si de rien était, je traverse à nouveau le salon, mais cette fois, une chaleur corporelle s'affale sur moi. Je reste surprise et immobile que je sens ses bras serrer ma taille et son front s'appuyer contre mon épaule.

- Je n'aurais pas dû hier, souffle-t-il, je suis à cran. J'ai constamment peur qu'il t'arrive un truc ou que tu découvres les parts les plus sombres de moi-même.

Ses paroles sont peut-être belles, mais je reste suspicieuse. Ses mains se glissent sur mes hanches pour me faire tourner face à lui. Ses yeux plongent dans les miens au travers de ses mèches brunes.

- J'ai peur Elyo mais montre-moi que je peux avoir ta confiance, fais-je en prenant ses mains.

Il secoue la tête comme un enfant.

- Je ne mérite pas ta confiance Dahlia, laisse-moi juste profiter de toi, profiter de ce qui se passe quand on est si proche, clame-t-il avant de se jeter sur mes lèvres.

Je ne réagis pas jusqu'à ce que mes neurones se reconnectent. Et là, c'est mon attirance pour lui qui prend le dessus alors que je ne devrais pas.

- Je ne devrais pas... marmonne-je contre ses lèvres avant qui ne me tourne et me pousse contre le canapé.

Je sens son entrejambe durcir au fil de ses baisers sur ma peau, il plaque une de ses grandes mains dans mon dos pour me faire basculer en avant. Il presse son entrejambe contre mes fesses tout en me regardant dans le reflet de la télévision. Je pousse un petit râle d'excitation qui excite encore plus le brun. Il me redresse et me tourne face à lui avant de m'embrasser à nouveau si brutalement que je me retrouve assise sur le rebord du canapé.

- On ne devrait vraiment pas, répète-je sans pour autant m'arrêter d'onduler pour lui.

Les doigts de sa mains tatoués d'une rose saisissent ma gorge et de son autre main, il caresse mon intimité bien trop excitée pour lui.

- Tu n'imagines même pas ce que j'ai envie de te faire quand tu es comme ça devant moi, principessa...

Il lâche mon cou, ce qui me fait frissonner, pour me porter contre lui. J'enroule mes jambes au tour de sa taille tandis qu'il rejoint le couloir. Il ouvre une porte puis me jette sur le lit. Je ne reconnais pas la pièce et en déduis que c'est sa chambre. Il vient entre mes jambes pour m'embrasser de nouveaux, laissant mon plaisir se décupler jusqu'à ce que je sente un métal froid se serrer autour de mes poignets. Je pousse un petit couinement de peur en regard Elyo qui sourit.

- Profite de ce qui va t'arriver principessa...

Il fait glisser mon bas avec mes sous-vêtements avant d'attacher aussi mes chevilles. Il y a encore quelques heures, j'aurai tout donné pour l'étriper et là, je me retrouve attachée à son lit en étoile de mer, prête à accueillir son entre jambe à n'importe quel moment. Il embrasse mes jambes tandis que je me tortille de plaisir. Quand ses lèvres finissent par s'écraser contre mon intimité, je gémis son prénom. Il ne s'arrête pas et continue de me faire du bien sans relâche, jusqu'à temps que je jouisse contre son visage... Il me fait oublier pendant cet instant tous les doutes que j'ai envers lui.

Il a besoin de décompresser et moi aussi ? C'est valable comme excuse ?

GARDE-MOI SI TU PEUXOù les histoires vivent. Découvrez maintenant