Ma souffrance n'a qu'un visage, le tien,
Mon enfer se bâtit sous tes lois.
Une tombe, un cachot où nul ne vient,
Et mon père m'a volé ma voix.Seuls mes sanglots dans ma cage résonnaient,
Nous seuls pouvions voir ces barreaux,
Aujourd'hui encore, j'étouffe, en apnée,
Perdue dans l'abîme de tes eaux.Tu m'as volé ma place, mon chemin,
Une vie furtive, sans raison, sans trace.
Tu m'as brisé, et personne n'a vu ta main,
Un cri ignoré, et mon cœur s'efface.Mes larmes noient ces pages de douleur,
Un massacre discret, personne ne m'a cru.
J'ai déposé les armes, renoncé à l'ardeur,
Une agonie lente, un deuil jamais conclu.Je marche seule dans les ombres de la nuit,
Le noir est tout ce qu'il me reste à présent.
Ceux que j'aimais, tu les as détruits,
Et chaque matin, je meurs en vivant.Tes mains m'ont condamné, tes mots, tes désirs,
Pulsion après pulsion, tu as tissé ma prison.
Tous pensent que je vis, mais j'ai cessé d'exister,
Le jour où tu as bâti mes murs de trahison.Je compte mes pas, je respire à peine,
L'air se fait poison quand je pense à toi.
Je te maudis à l'aube, te hais dans mes veines,
Et seule la lune me voit pourrir dans ma croix.Comment briser l'onde qui m'étouffe encore ?
Tu m'as offert l'enfer d'un sourire narquois.
Tu ne voulais pas de moi dès lors,
Moi, je ne voulais qu'un papa.
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L'amour en noir [Poésie]
PoesieL'amour que je cherche, le noir que je trouve. La solution à tous mes problèmes que je pensais cachée partout sauf en moi-même ; j'ai navigué près des autres, dans des eaux troubles. C'était sans compter la noirceur du monde et celle de l'humain. J'...