III | Confuser

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Ses sourires sont comme réfléchis dans tout ce que je rencontre. Derrière les murs, cachés sous les ombres. Dans mes rires et entre mes démons.

Son timbre se mélange à tous les autres. À ceux qui ne sont rien et à ceux qui se vautre. Et dans tous mes mots, je ressens tous les autres. Les siens, ceux qui ne sont plus et ceux qui ont disparu.

J'ai perdu mes idéaux pour me perdre dans ses fautes. Je me suis cassé le dos et disputé avec les autres. Je suis tombé pour ne plus jamais me relever. J'ai rencontré un ange pour mieux m'enfermer.

Je ne vois plus vraiment les gens. Mes battements se perdent dans mes mensonges et le vide. J'en ai assez du temps et de moi. Et du vide. Je me perds, je vis et je me noie. Isolé, trempé de mes larmes, envolée cette bonté âme.

L'insincérité frôle avec l'insensé, la désillusion et la découverte d'un rôle. Celui du vivant. Du faux vivant. Le fantôme orphelin qui marche sur le fil de la vie. Et parfois celui de la mort. Plus rien n'a de saveur ici-bas, même caché derrière les faux-semblants ou le masque. Rien ne cache plus ma tristesse ou ma paresse, même cette fausse bassesse.

Mon soleil se perd comme s'est perdue la prunelle de l'ange ; dans la nuit, comme dans la mort. Il n'y a ni lumière ni chaleur dans mon cœur. Le froid des faux camoufle celui de la faux. Le théâtre de la vie me permet d'oublier les lois de la fin.

J'aurais aimé n'avoir jamais été heureux,

Pour que ma tristesse soit plus supportable,

J'aurais aimé avoir été moins peureux,

Lui avoir dit je t'aime, avant qu'elle parte.

L'amour en noir [Poésie]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant