X | Be Quiet And Cry

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Je pleure sous mon masque.

Une mère qui m'en donne trop, un père avare de sentiments. Une vie ; Une succession de tristesse, d'absurde que personne ne comprend.

Ni dans l'espace, ni dans le temps.

Comme coupé en deux, j'avance seul avec mon double. Aucune division entre absence et manque ; piégé par ce couple.

Mon langage, c'est de ne pas communiquer.

Le sol s'étire puis se contracte. Comme c'est étrange de ne se reconnaître en rien. Entre présence et espérance, une vie proche d'une mort qui ne me craint.

Les journées sont interminables passées à se sentir seul.

Qu'est-ce qu'il se passe de l'autre côté ? Près des côtes, dans d'autres contrées, dans d'autres comtés. Je ne fais partie d'aucune réalité, mis à part celle d'espérer.

Je meurs et on m'ignore.

Inévitable projection d'une non-existence où j'apprendrai chaque jour à mourir. Une jolie cage dorée me privant de ma liberté. Des journées passées à éviter l'affluence, à errer.

Objet matériel d'un monde physique, rien de plus.

Lumière cachée sur un blessé isolé, enivré par l'envie de voyager. Je rêve d'un monde sans frontières, sans limites. Je rêve de quitter ma tête, puis ma terre qui me sollicite.

Les pleurs comme prologue de ma mort.

Une fleur a poussé en apesanteur, loin du sol et près des nuages. Plante qui grandit sous la frayeur et qui rêve d'un meilleur présage. Des bouts de regrets mais elle rêve d'un monde où on voudrait d'elle ; là où elle n'oublierait pas de s'aimer.

J'ai cherché du réconfort là où il n'y en avait plus.

L'amour en noir [Poésie]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant