Les mots illuminent

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10 septembre 2024.
Jour d'enterrement.

C'est un cauchemar qui guide ma main tremblante,
Hurlements fous dans le vent tourmenté,
Comment s'oublier, quand tout en bas se brise ?
Des larmes s'abattent, tempête céleste,
Et le père résonne, muet, contre le bois froid.

Un instant, le linceul éclatant, ruisselant de regrets,
Comment s'oublier dans cette ombre funèbre ?
La foudre se mêle aux cris déchirants,
Tandis qu'une femme, lourdement, s'effondre sur la terre.
Deux âmes la relèvent, mais déjà elle pleure,
Comme une enfant, elle pleure, agenouillée dans l'oubli.

Et les cris encore ! Ô malheur insondable !
Pierre et croix gravent des dates fatales,
Les mornes espérances ne portent rien de bon.
Tous les yeux rougis par des démons muets,
Et ces larmes tardives, hypocrites,
Chacun pense à ses propres blessures secrètes,
Et moi, je reste là, honteux de n'éprouver qu'un froid.

Si jeune et déjà las du spectacle de la mort,
Entouré de ces ombres qui vivent à moitié,
Qui ne croient plus, et songent à demain,
Dans cette farce inhumaine, sanglante, qui se joue là.

Les flammes dansent au fond des âmes déjà éteintes,
Et pourtant, dans ce gouffre sans fin, un chemin se dresse,
Il n'est point de mélancolie sans un destin.
Car il y a toujours cette sainte trinité,
Pleine de pitié, qui murmure à nos cœurs brisés :
Il est là, avec nous, et rien, non, rien n'est grave.

Rien ne peut ébranler la voix du Seigneur,
Son ordre règne, et les destins s'illuminent de grandeur.
Toujours un guide nous conduit sous les cieux étoilés,
Des anges veillent, loin des tourments de ce monde égaré.
Nos cœurs unis, plus vivants que les froides pierres,
Trouvent dans leurs chaînes une liberté bien entière.

L'amour en noir [Poésie]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant