Cette joie, douce comme un souffle de soie, frôle l'éternel, glissant sur l'infini. Une caresse céleste traverse ma peau, sa chaleur éphémère, éclatante, s'insinue dans chaque pore comme un écho silencieux.Ses sourires, éclats de lumière, se posent sur moi, et je m'enivre, brûlant sous cette ivresse fragile. Le temps se plie, disparaît, avalé par le vide où nous nous perdons.
Son souffle est une énigme qui enflamme l'air, ses caresses, des comètes sur ma nuque. Mon corps est une constellation incandescente qui s'effondre sous ce désir insatiable. L'instant ne tient à rien ; nous sommes suspendus, hors du monde, dans une étroite pièce où l'envie dévore les murs.
Ses cheveux coulent comme des rivières sans fin, traînées d'étoiles dans la nuit. Je voudrais les suivre, encore et encore, deux fois, mille fois, pour ne jamais perdre la trace de cette infinie douceur.
Ses courbes, des dunes secrètes, se dressent dans le désert de mes rêves ; je les regarde, je les dévore, mais elles m'échappent, trop belles pour être offertes, trop rares pour être possédées.
Esclave de mes propres mirages, je me noie dans l'océan de son sourire. La distance qui nous sépare est plus lourde que l'espace, une éternité comprimée dans un souffle.
Nous sommes fragments, débris de nous-mêmes, consumés par des flammes que le monde entier tente d'étouffer. Mais seul le temps viendra, lent et silencieux, effriter nos contours, éteindre ce brasier.
Elle connaît mes désirs comme des secrets inscrits dans la roche. Une larme froide, diamant brut, roule sur sa joue. Je l'efface, un geste d'ombre, et elle m'enveloppe de ce regard, lourd et triste, comme un ciel qui me cloue au sol.
Les roses fanées répandent leurs cendres au sol glacé de ce palais désert. Tout s'écroule sous nos pas ; l'amour persiste, mais l'air devient cendres, et notre peau s'effrite contre les pavés gelés.
Ô ma douce, votre beauté est mon poison, elle me consume autant qu'elle me subjugue.
Ses mains, fragiles et sûres, effleurent ma peau comme un voile sur une toile inachevée. Ses lèvres, rose tendre, déposent sur moi un sceau secret, une signature que personne d'autre ne pourrait lire.
Je suis un fragment de ce tableau que nous peignons, chaque couleur une déchirure. Je l'aime, oui, d'un amour sans cadre, flottant dans le vide, blanc et absolu.
Les dieux nous éloignent, mais les anges nous enchaînent d'un fil invisible.
Nos familles dansent une guerre ancienne, une danse de cendres et de fer, et nous, nous sommes les ombres qui se débattent dans ce tourbillon vain.
Je voudrais croire que nous sommes plus grands que ce destin, que l'amour nous élève au-dessus de ces cendres. Mais ce serait mentir ; nous savons tous les deux que ce voile ne cache rien.
Notre amour, trop pur, trop vaste, dévore l'espace autour de nous. Il est un monstre d'innocence, et c'est peut-être cela qui le tue.
Je me résigne à savourer chaque instant, comme on dévore un fruit interdit, sachant qu'il se perdra dans les brumes du temps.
Cette distance, façonnée par des mains étrangères, brûle entre nous comme un feu sacré. Seul le temps saura effacer ces braises.
Un amour qui n'a pas de place. Un amour qui dérange. Une flamme qui ne s'éteindra jamais, mais dont la fumée s'envole, se dissipe dans les cieux, avant même de devenir incendie.
Un amour impossible, un poème inachevé, une passion trop grande pour ce monde, trop brûlante pour s'y consumer.
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L'amour en noir [Poésie]
PoetryL'amour que je cherche, le noir que je trouve. La solution à tous mes problèmes que je pensais cachée partout sauf en moi-même ; j'ai navigué près des autres, dans des eaux troubles. C'était sans compter la noirceur du monde et celle de l'humain. J'...