La joie ressemble à un rêve

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Loi et liberté :

Pouvoir ! Ce mot suffit à faire disparaître ce monde sous nos pieds,

Et les poètes souffrent ensemble, comme liés,

De page en page, de livre en livre, de siècle en siècle ;

Ceux-ci seront les témoins de leur soupir et de leur roi espiègle.





Le théâtre brûle enfin :

Deviennent des comédiens, les prisonniers qui supportent la lame,

Deviennent des monstres, les jeunes gens qui, sur leur épaule, ne portent leur arme,

Ces cages fermées, restreintes et masculines,

Celles que l'on nomment sociétés, qui absolvent l'optimisme,

Écrivez, jeunes artistes ! Peignez de vos plumes la cruauté de vos barreaux. Chantez tristement cette liberté que l'on vous a vendu. Écrivez sans oublier vos maux !





Les adolescents cauchemardent :

Vont et viennent les valses du soir,

Qui comme des vertiges troublent,

Les éternels muets espoirs,

Et alors les envies se dédoublent,

Ardemment ou tristement,

Les jeunes parfois se noient,

Et souvent se mentent,

Tel est le contre-coup des fausses joies.









Désir immortel :

Je rêve d'un monde où les silences comptent autant que les paroles,

Où les coulisses se dévoilent autant que la scène,

Où les injustices résonnent,

Quel idée sote ! j'imagine un monde qui respecte la femme,

Les tourments seraient entendus et les oubliés retrouvés,

Un genou à terre et cent enfants nous relèvent,

La rue nous appartient, à tous et à chacun,

J'ai ces visions ; on n'y parle de beauté, la vie ressemble à une œuvre,

Les sourires sont vrais, le théâtre est à l'opéra,

Il y a des humains terriblement humains, à perte de vue,

Un air saint à la hauteur de sa création,

Les bruits se couvrent de verbes,

Je remarque des songes remercier le ciel dans les proses,

Le poète y rime poliment et respectueusement,

Car tout est plein d'âme et leur murmures sont là, il les tolère naturellement,

Ses bras sont ouverts, les artistes chantent, les oiseaux aussi,

La nature est belle, autant qu'elle doit l'être, elle respire grandement,

Il n'y a plus d'instant,

Le temps n'est plus quand la vie s'invite, plus personne ne l'invente,

Quand nous lui ouvrons nos bras,

Ici, il n'y a que de la tristesse charmante, des rayons chauds, des cœurs ouverts,

Une paix réelle et universelle pour une terre où l'Homme ne se déteste pas,

Je rêve, je rêve, je rêve.

L'amour en noir [Poésie]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant