II | Dethrone

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La brume voile mes yeux, le cœur loin du soleil ; 
Seul sur ma route, je cherche une terre où trouver sommeil. 
La lune m'offre un vœu, mais les peurs de la veille 
Me suivent de près, elles hantent mon réveil.

La douleur, seule lueur dans nos existences, 
Un malheur suffoque, vol d'air et d'innocence. 
Mes rêves ont sombré le jour où il est parti, 
Je marche à reculons, la corde au cou, suspendu au vide infini.

Tous ont ignoré mon mal invisible, sans appui, 
Je crie aussi fort que coulent mes larmes, rivières sans bruit. 
Ma souffrance n'a ni forme ni beauté, 
Elle me tourmente, sous l'eau je reste à dériver.

Une vie sans écho, brève et sans cause, 
Cette peur que personne ne nomme ni n'ose. 
Les peurs ne connaissent ni murs ni résistance, 
Même dans la résilience, elles brisent le silence.

La terreur n'existe qu'ici, sur cette terre morne, 
Elle frôle nos esprits, parfois elle les tord, et nous dévore.

L'amour en noir [Poésie]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant