Chapitre 1

45 8 3
                                    

Rapport de Mission n° 357

Equipe :

     - 214

Objet de la mission : Marquer et fermer les portes, échapper aux créatures et monstres en tous genres, survivre.

Résumé :

Cher Dr Maxwell, j'espère que votre bureau tout neuf est aussi confortable que le monde que vous avez créé grâce à votre si fantastique invention. Si seulement vous pouviez voir notre réalité à travers nos yeux, peut-être comprendriez-vous l'ampleur de la catastrophe que vous avez déclenchée. Une fois de plus, nous avons dû fermer l'une de ces portes infernales, résultat de votre génie. Et une fois de plus, nous avons dû faire face à des horreurs inimaginables, que ce soit au cours de la mission ou en revenant. Il serait bon de vous rappeler que depuis la création de ce que vous appelez "portail interdimensionnel", notre réalité a sombré, en le traversant complètement, nous laissant errer dans cette réalité remplie de centaines de milliers de vos portes mouvantes, crachant sans relâche des créatures cauchemardesques. Avez-vous seulement pensé aux vies que vous avez bouleversées ?

En dépit de vos reproches sur la longueur de mes rapports, je tiens à ce que celui-ci et tous les suivants soient encore plus détaillés. Ce matin, notre équipe a été envoyée fermer une autre porte pour éviter qu'une de vos créatures ne massacre des enfants déjà effrayés par l'idée de sortir de chez eux. En plus de ces monstres, des rochers tombent même régulièrement de ces portails dissimulés dans le ciel, de ces portes qui ne sont rien de plus qu'un cadre en bois avec, au centre, une matière ressemblant à un nuage et dont on ne voit le véritable fond qu'une fois s'y être complètement plongé.

Aujourd'hui, nous pensions avoir enfin trouvé notre véritable monde d'origine, la nature paraissait identique, il ne semblait pas y avoir de monstres quelconque, ni d'humains et seulement une porte à l'horizon. C'était un monde qui, à première vue, semblait plus accueillant que les autres, une sorte d'oasis dans ce désert d'horreur. Nous l'avons ensuite exploré à la recherche de détails prouvant définitivement cette idée. Alexandre a voulu aider un lapin pris au piège dans de hautes herbes. Et on a vu leur sol. Maxwell, désolé de vous laisser avec de fausses illusions, mais ce n'était pas notre porte de sortie, leur terre était presque verte, et d'après Sophia à cause de la composition différentes, et comme l'air n'avait ni odeur, ni couleur particulières, nous ne savons rien en ce qui le concerne. Mais, je tiens à vous dire que nous avons peut être souffert d'intoxication, et mourir avant même que vous ne finissiez votre lecture. Arrêter de sourire à cette idée, même si ce serait bien là votre première marque d'émotion. Nous avons fait demi-tour, pour avoir l'occasion de vous revoir encore une fois, vous nous manquiez tant. Puis, nous avons dû affronter un monstre gigantesque, une créature semblable à une hydre des pires légendes que vous avez entendues, crachant un venin corrosif, hurlant à vous pétrifier sur place. Et malgré ça, Alexandre refusait qu'on ne la blesse, car selon lui, si elle jetait son venin en essayant de nous mordiller un bras ou deux, c'était seulement à cause de notre ressemblance avec des asticots appétissants. Même si je dois avouer que sur cette partie du raisonnement il n'avait pas vraiment tort, je n'avais pas non plus envie de finir dans son estomac. Mais si jamais vous vous inquiété pour notre santé, sachez que nous allons tous très bien, en dépit de la possible intoxication, et du fait que Sophie s'est juste brûlée toute sa jambe droite en s'approchant pour essayer de lui lancer des flèches tranquillisantes dont Alexandre avait préalablement approuvé bien qu'à contre-coeur l'utilisation, car la créature se trouvait, je vous le donne en mille, juste devant la porte. Nous avons pu la fermer et la marquer pour éviter qu'elle n'en sorte. Rassurez-vous Maxwell, vous pourrez dormir sur vos deux oreilles cette nuit, un nuage rosé de plus au-dessus de la tête.

Et lorsque nous sommes rentrés, nous avons appris qu'un squelette-cheval avait détruit l'un de nos hôpitaux qui tenait encore debout. Êtes-vous si peu humain pour ne pas réagir face à de telles situations ? Les attaques des créatures ne cessent de s'intensifier et représentent une menace grandissante pour notre monde.

Vous nous avez tous mis en danger et privés d'avenir. Alors que nous explorons ces mondes divers à la recherche d'une solution pour restaurer notre réalité, marquer et fermer les portes pour réduire les attaques, vous restez assis dans votre fauteuil à vous plaindre de mes rapports trop longs, alors que votre laboratoire est à l'abri de presque tous les dangers.

Remarque personnelle : "Je pense sérieusement à installer une sonnette sur le bureau du Dr. Maxwell. Peut-être que le son lui rappellera qu'il existe un monde réel à l'extérieur de son sanctuaire insensible."

Votre William qui vous aime tant

DédaleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant