Chapitre 7

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Rapport des Missions n° 358-359

Equipe : 

214 

Objet de la mission : Marquer et fermer les portes, échapper aux créatures et monstres en tous genres, survivre (oui c’est encore et toujours le même objectif).

Résumé  :

Cher ami, je vous écris avec une plume trempée dans l'encre de l'ironie pour vous narrer nos dernières escapades dans ces mondes parallèles, qui sont, comme d'habitude, aussi prévisibles qu'une partie de poker avec un jeu de cartes invisible.

Pour la première mission, il a été choisi de nous envoyer dans un joli coin tranquille. Ou devrais-je dire, un ballet improvisé entre des rochers en furie et nous, était tout simplement charmant. Qui aurait pensé qu'une promenade bucolique se transformerait en une course effrénée pour éviter d'être écrasé avec fracas par des rochers en pleine tempête de terre ? Avoir des vacances paisibles avec vous Maxwell, c'est un peu comme se détendre au sommet d'un volcan en activité. On ne sait jamais quand ça va exploser, mais on sait que ça va arriver. C'était presque un moment poétique, si l'on oublie le fait que nos vies étaient suspendues à un fil plus fin qu'une pelote de laine entre les griffes d'un chat affamé. Mais rassurez-vous, de gentils petits arbres ont choisi de nous aider, en nous asphyxiant. J’exige donc un remboursement immédiat pour cette expérience botanique imprévue, qui ne faisait certainement pas partie du contrat. Je tiens tout de mêm à vous remercier pour les grenades en tout genre, qui en plus de leur bruit assourdissant et leur lumière aveuglante, nous ont permi Sophia et moi, d’exploser leurs racines pour arrêter le développement du roncier et enfin atteindre notre porte bien-aimée, nous menant à notre monde, et à vous aussi, bien sûr.

Mais je crois que vous ne deviez pas être d’humeur aux retrouvailles et vous aviez décidé que cette dose de danger n'était pas suffisante. Non, vous avez senti que nous avions besoin de plus d'adrénaline dans nos vies déjà bien remplies. Et nous envoyer directement sur une nouvelle mission, alors même que nous venions de frôler la mort par deux fois au cours des dix minutes précédentes. Franchement, Maxwell, vous devriez envisager une carrière d'organisateur de spectacles. Vous avez un don pour créer des performances mémorables.

Pour être tout à fait honnête j’espérais secrètement que cette fois-ci, le coin tranquille soit une plage, un cocktail, et une assurance anti-tempête, si possible. Et même s'il n’y avait ni plage, ni cocktail, il n’y avait pas de monstre non plus. Félicitations pour ce bon cœur dont vous avez fait preuve pour la première fois de votre vie. J’ai juste du mal à comprendre pourquoi avoir choisi de nous envoyer ici, vous n’êtes pas du genre à faire les choses sans raison, ni à protéger nos vies. Maxwell, je ne vous comprendrai jamais. Quoi qu’il en soit, nous avons exploré ce monde, il ne semble y avoir aucune forme de vie animale, seulement des prairies éclatantes à perte de vue. Pas de danger non plus, seulement un vent frais qui vous glisse entre les doigts et qui chante à travers les arbres. Ce n’est pas notre monde, mais si nous ne trouvons pas le nôtre, il pourrait s’y substituer, si nous devons fuir précipitamment. Lorsque nous avons dû partir, avec Sophia, nous avons tout de même ressenti une pointe de mélancolie. Ce monde était encore rempli de sérénité, et celui que nous rejoignons, de créatures dangereuses, d’enfants qui pleurent leur famille, de destruction et de chaos.  Comptez-vous réellement les aider ?

Remarque personnelle : “Il serait nécessaire que le Docteur Maxwell mette en place un système de cartes postales interdimensionnelles afin qu’il se souvienne que les aventuriers ont une existence tout aussi réelle que ses tours de passe-passe, dans son grand cirque démoniaque, et où notre disparition ne serait qu’un numéro de plus dans son arène égoïste.”

Oui-Oui

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