Chapitre 19 - Prêt? Partez!

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Ariana

Les mains agrippées au volant, mon pied sur l'embrayage, j'attends le signal de départ. La course va commencer d'une minute à l'autre.

Je fixe le ciel étoilé. Aucun nuage là-haut. J'ai toujours rêvé de voir une étoile filante, mais j'ai plus l'impression que c'est un mythe. J'aime regarder le ciel, je le trouve apaisant. Parfois, je me dis qu'il représente la lumière et les ténèbres, le jour et la nuit. Le levé du jour et la tombée de la nuit sont le juste-milieu entre les deux. Preuve que le bien et le mal peuvent coexister.

Qu'est-ce que le bien, qu'est-ce que le mal ? Je pense que personne ne sait réellement la différence entre les deux. Nous avons tous notre propre conception, où elle a été façonnée par nos parents et la société. Je ne dis pas que tuer quelqu'un est bien, pour tous les croyants seul Dieu est juge, seule cette puissance divine à un droit sur la vie. Si aujourd'hui, je me crashe avec ma voiture et que je meurs, c'est que mon destin était écrit ainsi. Je crois au destin plus que quiconque. Et puis je n'ai pas peur de mourir. Je suis sûre qu'il y a quelque chose après la mort. Notre âme ne meurt jamais. Mais qu'est-ce qui me prend ? Je ne fais jamais dans la philosophie habituellement.

Quelqu'un frappe à ma fenêtre, Angelo.

J'ouvre la vitre, et mon meilleur ami pose ses coudes sur le rebord de celle-ci.

- Prête Aria ? me demande-t-il.

- Pour toujours et à jamais, lui dis-je en souriant.

Il me tend son poing pour faire un check d'encouragement. Je fais le même geste que lui avant que nos poings s'entrechoquent.

Une femme s'avance devant la ligne d'arrivée munie d'un drapeau tandis que mon meilleur ami s'éloigne. La course va commencer.

Gabriel s'avance vers ma voiture :

- Tu as l'air confiante, faucheuse, me dit-il un sourire en coin.

J'incline un peu la tête en souriant malicieusement.

- Je n'ai jamais perdu une seule course depuis 3 ans Polochon.

Il écarquille les yeux. Il ne le savait pas et je suis sûre qu'il regrette d'avoir fait ce pari avec moi. Il serre la portière de ma voiture comme s'il voulait qu'elle cède sous ses doigts.

- Ne t'inquiète pas Polochon, tu n'auras pas à me faire crier ce soir. Je veux juste te faire ravaler ton arrogance.

J'appuie sur l'accélérateur pour faire gronder le moteur et appuyer mes propos.

- Un pari est un pari, me dit-il en s'éloignant.

Merde. J'étais sûre qu'il pensait que j'allais perdre et que du coup, il ne devrait pas me ramener chez lui ce soir. Mais je ne suis plus certaine de ses intentions. De toute manière, je ne compte pas perdre.

- Vous êtes prêts ? crie la femme devant la ligne de départ.

On fait tous gronder nos moteurs pour répondre à sa question.

- Les routes sont fermées pendant 20 minutes, après on va devoir les rouvrir. 20 minutes, c'est le temps que la police met pour arriver ici. Si tout se passe comme prévu, les flics ne débarqueront pas. Alors respectez les règles et que le meilleur gagne !!

Je passe la première et tiens fermement le volant. Faites gaffe à vos fesses.

- Prêt ? Partez !!!!

Gabriel

Je vois Ariana démarrer à une vitesse folle. J'ai l'impression que mes yeux vont sortir de leurs orbites. Elle a dû passer de 0 à 100km/h en 3 secondes. J'ai les oreilles qui saignent d'avoir entendu les pneus crisser sur le béton. Je tousse, car la fumée provoquée par les pneus entre dans mes poumons comme si j'avais fumé un paquet de cigarettes en une fois.

The Reaper ~ Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant