The Reaper ~ Tome 1

Chapitre 39 - Qui cherche la faucheuse, trouve la mort

Gabriel

    « Ariana a disparu. »

    « Ariana a disparu. »

    « Ariana a disparu. »

    « Ariana a disparu. »

Cette maudite phrase tourne en boucle dans ma tête. J'appuie sur l'accélérateur un maximum, Angelo derrière moi. On se rejoint à la maison d'Ariana. Il faut qu'on la retrouve. J'appelle Fabio à plusieurs reprises, mais je tombe sur sa messagerie. Je lui laisse un message vocal. J'aimerais savoir s'il a eu des nouvelles de la faucheuse. Je me gare devant la maison d'Ariana et descends de la voiture pour rejoindre la porte d'entrée. Avant de sonner, Angelo passe devant moi et ouvre la porte comme si c'était chez lui. Mes narines se dilatent sous la colère. Encore un point qui ne me plaît pas. Il connaît Ariana mieux que moi et depuis plus longtemps et ce constat me fait grincer des dents. Il va falloir que j'accepte cette fatalité. Et faut vraiment que j'arrête de dramatiser. Mais, tout de suite, je n'y arrive pas. Je ne sais pas ce que je ferai s'il arrive quoi que ce soit à la faucheuse. Je lui en veux de m'avoir menti. Est-ce que tu lui en veux vraiment ? Non, putain, je n'arrive pas à lui en vouloir. Plus d'une semaine que je lui ai demandé de partir et elle me manque chaque putain de seconde ! Elle a planté ses griffes profondément dans ma chair et dans mon cœur. Elle a trouvé sa place en moi, son âme manque à la mienne. La faucheuse a guéri mes blessures et toutes les parcelles de mon corps sont en manque d'elle. Il faut que je la retrouve. En 6 mois, elle est devenue indispensable à ma vie, avant elle je n'étais qu'une âme errante et aujourd'hui sans elle je ne suis rien, plus qu'une coquille vide qui n'a plus de raison de vivre.

J'entre dans la maison, bien déterminé à trouver la femme qui a pris possession de mon cœur. Valentino est face à la baie vitrée du salon comme l'était Ariana le lendemain de notre première nuit. La colère que je contiens depuis plusieurs jours s'infiltre dans mes veines pour faire bouillir mon sang. 

- Qu'est-ce que tu fais là, dis-je en m'approchant du canapé.

Il me fait face et un sourire narquois se peint sur son visage. Il va me faire sortir de mes gonds. 

- Tu me demandes ce que je fais là, alors que ma fille a disparu.

- Ne joue pas au père modèle avec moi, Valentino. On sait très bien tous les deux que tu n'es ici que par intérêt.

Il me regarde comme si je venais de dire la chose la plus absurde du monde. Mais je ne suis pas dupe. Angelo placé derrière moi tout ce temps s'avance et pose sa main sur mon biceps. 

- On n'a pas le temps pour ça, Gabriel. On doit la retrouver au plus vite.    

- Et toi ! Dis-je en dégageant mon bras. Pourquoi tu ne m'as pas contacté quand tu as su qu'elle avait disparu ? 

- Tu crois vraiment que je t'aurais appelé sachant ce que tu lui as fait. Tu as joué avec elle ! 

Je m'approche dangereusement de lui, nos pieds se touchent. Il ne sait pas de quoi il parle et il ne va pas me faire une putain de leçon de morale ! 

- JE N'AI JAMAIS JOUE AVEC ARIANA !

Je l'attrape par le col de son pull et le soulève. Sur la pointe des pieds, il me dévisage, mais ne cille pas. Je suis sur le point de péter un câble et je vais réduire ce monde en cendre. Je vais mettre le feu et me délecter de voir certaines personnes brûler. 

- Tu ne sais pas ce que je ressens pour Ariana, tu ne sais pas ce que je suis capable de faire pour elle. Putain, j'ai été con de la faire dégager, je n'ai pas compris tout de suite ce qu'elle a essayé de me dire, mais ne t'avise plus jamais de dire que j'ai joué avec elle parce que je serais prêt à parcourir le monde pour la retrouver, je pourrais anéantir le monde, et écraser comme un insecte chaque personne qui se dressera entre elle et moi. Je vendrais mon âme au diable pour elle.