Green & Gold (traduction) (Jasper x Harry)

Chapitre 32 : Maudits Cullen

Jeudi 18 mars 2004

Charlie s'affala sur son canapé, le match de basket des Hoosiers en bruit de fond, son esprit à des millions de kilomètres de là.

Ou à 2400 kilomètres surtout.

Cela faisait presque une semaine depuis le départ de Bella, et deux jours depuis son unique message envoyé d'un numéro bloqué :

Je suis en sécurité. Je t'aime.

Charlie leva les yeux morose vers les photos de sa petite fille ornant la cheminée.

Bébé Bella, nichée entre Charlie et Renée le matin de sa naissance.

Bella à 7 ans, avec des trous dans ses dents et des tresses dans ses cheveux.

Bella à 12 ans, un livre entre ses mains et un air de surprise sur son visage, indubitablement photographiée au hasard par sa mère.

Bella à 15 ans, sa dernière photo d'école à Phoenix, un chemisier blanc se confondant avec sa peau pâle. Ses yeux étaient toujours aussi marron qu'ils l'avaient été depuis l'âge d'un an, une expression solennelle de sagesse dans son regard.

Charlie avait pensé que les yeux de Bella s'éclaircissaient de bonheur récemment à Forks, mais il s'était trompé.

"Je ne veux pas être coincée ici comme maman !"

Et, bon, Charlie ne voulait pas la retenir comme il avait retenu Renée. Alors il la laissa partir.

Ce qui lui fit encore plus mal que lorsque Renée lui avait crié dessus et était partie au milieu de la nuit avec sa fille. Il n'avait pas su qu'il était possible d'être plus blessé que cette nuit-là, mais il le savait maintenant.

Charlie soupira profondément et tira la vieille couverture que sa mère avait faite du dos du canapé. Pas la peine de monter à l'étage quand il n'y avait personne ici pour se soucier de l'endroit où il dormait. Charlie regarda les Hoosiers se faire sérieusement battre par Norte Dame et laissa ses yeux se fermer après que la dernière sonnerie ait retenti.

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Il se réveilla en sursaut à un moment ultérieur, le salon enveloppé par l'obscurité masquant les fenêtres, un bruit de raclage à la porte. Charlie était debout, se précipitant pour saisir son arme dans l'étui près de la porte. Il la tint le long de son flanc et ouvrit rapidement la porte, se préparant à donner au cambrioleur potentiel le choc de sa vie.

"On ne bouge plus !"

"C'est moi ! Papa, c'est moi ! Ne tire pas !"

Il ne fallut qu'une fraction de seconde à Charlie pour reconnaître la silhouette recroquevillée devant sa porte.

"Bella ?" Charlie souffla, osant à peine croire qu'il n'était pas encore en train de ronfler sur le canapé.

"Bella !"

Charlie enveloppa sa fille de ses bras et la serra fort. Bella se détendit dans ses bras, ses propres bras solides et chauds l'entourant.

"Je suis tellement désolée, Papa." Dit-elle, sa voix étouffée par le pull dans lequel elle avait le visage enfoui.

"Chut. Tu es là maintenant."

Charlie n'avait pas besoin d'excuses. Il n'avait vraiment pas besoin d'explications. Il avait besoin d'elle à la maison, et il aimerait savoir qu'elle restait à la maison. Mais c'est tout ce dont il 'avait besoin'.

Charlie enfouit son visage dans les cheveux de Bella, cherchant cette odeur qui était si unique à sa petite fille depuis le jour où elle était née. Bella commença à se retirer avant qu'il ne puisse la trouver sous le shampooing à la fraise qu'elle utilisait, alors il lui offrit simplement un sourire aux yeux plissés et déplaça un bras vers ses épaules.