Chapitre 21

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Octobre 2023   Barcelone, Espagne

Jane Valero

Je devais reconnaître avoir mal agis hier. Partir sans donner de nouvelles à personne, c'était pas rassurant. Mais j'en avais besoin, j'avais besoin d'être seule un moment, d'essayer d'oublier toute pensée négative qui pouvait se pointer dans ma tête.

Pablo m'avait rejoint. Je ne comprenais toujours pas comment il avait fait pour savoir que j'étais sur la plage, mais j'étais honnêtement très heureuse de l'avoir vu.

Désormais, Pablo savait tout, bien plus que João. Je venais de confier mes pensées à un homme que je ne connaissais que depuis à peine deux mois, alors que même mon meilleur ami n'en était pas au courant.

Je me sentais honteuse de cacher ça à João. Mon confident aujourd'hui ne savait même pas que mon ex copain était plusieurs fois rentré en contact avec moi. Oui, je devais lui en parler. Le temps était compté, puisque même si j'accordais une grande confiance à Pablo en si peu de temps, je savais qu'il pourrait tout avouer à João d'un coup. Sans mauvaises volontés bien sûr, simplement par crainte et inquiet pour moi. D'un côté, c'était mignon, mais je ne voulais absolument pas que cela se produise, je devais moi-même en parler à João.

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Veille de match. Veille de Classico. Pas d'après-midi entre amis aujourd'hui, seulement une concentration solitaire de la part de chaque joueur.

João paraissait stressé, il voulait bien faire, et voulait montrer qu'il avait sa place au sein du club.

De mon côté, j'avais pu échanger quelques messages avec Pablo, qui lui aussi transmettait une atmosphère anxiogène. C'était le match de l'année pour lui, le match où il fallait tout donner. Le match où il fallait prouver. Prouver la puissance du club, sa grandeur, et remettre les pendules à l'heure.

L'appartement était calme, João tentait de se distraire devant Fifa, tandis que je préparais le repas du soir ; des pâtes, comme me l'avait demandé João.

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El Classico.

Ce match, l'un des plus attendus de la saison, se jouait aujourd'hui. Les joueurs étaient plus que motivés, et avaient tous le même objectif : gagner.

La rivalité entre les deux clubs était mise à l'épreuve en ce jour, alors chaque équipe devait donner le meilleur d'elle même.

Les garçons étaient arrivés beaucoup plus tôt au stade, j'avais déposé João à 11h du matin, alors que le coup d'envoi était à 16h15. Xavi avait sans doute prévu une grosse réunion avant ce match si important.


Le coup d'envoi était lancé.
L'affrontement pouvait débuter.
La guerre était déclarée.
Et ça commençait bien, Gündogan venait d'ouvrir le score pour l'équipe dès la sixième minute, magique.

Chaque joueur donnait son âme, et la mi-temps était la bienvenue. Le score n'avait pas bougé, la possession était quasiment égale, les tirs aussi.

Le stade était en furie, l'ambiance à son apogée. Tout était remarquable. Les joueurs revenaient rapidement sur le terrain, et je les voyais limite encore essoufflé des 45 premières minutes.

Sombre désillusion.
C'était la première fois depuis le début de la saison que le barça s'inclinait, en plus face à l'équipe rivale, rien ne pouvait être pire.

Les joueurs barcelonais avaient étés remercier les supporters présents, et une image m'avait particulièrement heurtée. Pablo, en larmes sur le terrain. La défaite était amer, et elle nous resterait en travers de la gorge pour longtemps.

𝐜𝐨𝐦𝐩𝐥𝐞𝐭𝐢𝐨𝐧Où les histoires vivent. Découvrez maintenant