𝐜𝐨𝐦𝐩𝐥𝐞𝐭𝐢𝐨𝐧

Chapitre 26

Novembre 2023   Barcelone, Espagne

Jane Valero

Depuis la blessure de Pablo, ma vie était devenue bien plus morose qu'avant. Cela faisait à peine une semaine que mon copain s'était blessé, mais l'ambiance n'avait pas changé.

Je faisais tout pour lui changer les idées, on regardait des films, des séries. On a même cuisinés des cookies, lui étant assis sur une chaise, sa jambe souffrante reposant sur une autre.

Tout son entourage était au petit soin pour lui, que ce soit ses amis du club, ses amis de Séville, qui avaient même faits le déplacement pour venir le voir, et sa famille évidemment.

Son opération était prévue dans deux jours, ce qui lui laissait un peu de temps avant de commencer sa longue procédure de rééducation. Le chemin serait long, mais je serais là, toujours.

- Pab', tu veux faire quoi aujourd'hui ? Demandais-je, juste après être entrée dans son appartement.

- J'en sais rien, on a déjà fait le tour je crois. Répondait-il en soupirant.

- Pab'.. Je m'asseyais sur le canapé à ses côtés, avant de le prendre dans mes bras. Depuis ta blessure je t'ai pas vu sourire une fois, je veux revoir le Pablo d'avant, qui souriait tout le temps.

- C'est plus facile à dire qu'à faire, je peux même plus marcher t'imagines.

- Ça va le faire Pablo, attends déjà l'opération, et après tu commenceras la rééducation qui va te faire remarcher.

- C'est long, j'en ai marre.

- L'opération est dans deux jours, ça sera une première étape de passée.

- Ouais super, après il me reste au moins 8 mois à attendre. Répliquait-il, toujours aussi dépité.

- Arrête de t'apitoyer sur ton sort Pablo.

- C'est bon ça me soûle, j'ai le droit de le dire non ?

- Oui, bien sûr, mais arrête d'être dans la négativité, ça arrangera rien.

- T'es chiante là, pourquoi t'es pas de mon côté ?

- Arrête. Je suis là pour toi depuis le premier jour de ta blessure.

- Je dis pas le contraire.

- Moi aussi elle m'impacte cette blessure, pas autant que toi c'est sur, mais ça me fait chier de te voir triste.

- Pas de ma faute.

- C'est pas en restant tout triste que ça va changer quelque chose, je veux te voir un peu plus heureux, ça me rend triste aussi moi.

- J'peux pas être heureux tout en sachant que je vais pas jouer au foot pendant trop longtemps.

On débattait encore pendant quelques minutes, et j'essayais par tous les moyens de le raisonner. Certes, sa carrière était momentanément stoppée, mais sa vie ne l'était pas, quoique, le foot faisait partie intégrante de sa vie.

On avait finalement décidés de se poser devant un film. Depuis son retour de la sélection, nous avions continués la saga Harry Potter, et nous en étions maintenant au quatrième volet.

Confortablement installés dans mon lit, volets fermés, Pablo et moi partagions un bol de pop-corn. J'étais heureuse de savoir que Pablo adorait désormais cette saga, nous n'étions pas encore arrivés à la fin, mais il m'avait fait part une fois de son admiration pour ces films.