Septembre 2023 Barcelone, Espagne
Jane Valero
- Assieds toi, faut qu'on parle.
Je venais à peine de sortir de ma chambre, et João m'avait littéralement sauté dessus, au sens figuré bien sûr, pour qu'on s'explique.
Je l'écoutais alors et nonchalamment, je m'asseyais sur notre canapé, tandis que lui restait debout. Le silence était morose, et l'ambiance habituelle qui régnait dans l'appartement avait aujourd'hui disparue.
- Pourquoi t'as dis ça hier ? Demandait-il, limite encore agacé.
- Fais pas comme si c'était la première fois, tu sais très bien que quand je dis ça c'est pour rire, en revanche, toi, tu avais l'air bien sincère quand tu parlais.
- Et toi tu sais très bien que je ne le pensais pas.
- Mais tu l'as quand même dis. Devant nos amis en plus.
- J'en ai marre que tu fasses comme si je t'avais abandonné.
- Tu te fou de moi ? C'est même toi qui disais que tu te sentais coupable de partir.
- C'est vrai, mais quand t'as arrêté de m'appeler chaque jour, je regrettais de moins en moins.
Je tournais ma tête vers lui, les larmes aux yeux. J'étais déçue de ses propos, jamais je n'avais voulue arrêter de l'appeler.
- T'as toujours rien compris ? Il ne voulait plus que je t'appelle João, je te l'ai répété cinquante fois.
- Et t'étais pas fichue de le confronter ?
Il m'agaçait, plus que tout, j'avais finalement l'impression qu'il ne m'écoutait jamais quand je parlais, quand je lui avait tout raconté, il paraissait attentif, mais il ne l'était sans doute pas.
- T'es sérieux ? Combien de fois j'ai essayée, t'en as même pas idée. Mon corps s'en souvient d'ailleurs, et tu le sais très bien. Rappliquais-je sèchement.
Toc, j'avais touchée la corde sensible. João baissait la tête, j'avais réussi à le faire culpabiliser, j'en était pas fière, mais si ça pouvait lui faire comprendre les choses, je recommencerais sans hésitation.
- Jane... Je suis désolé.
- Faut qu'on se promette un truc.
Il levait un sourcil, intrigué.
- On ne parle plus jamais de ta demie année à Chelsea. Enchaînais-je.
- Ça vaut mieux, j'aime pas m'embrouiller avec toi.
Je n'avais pas prévue de lui pardonner si vite, mais quand je voyais la tête qu'il faisait, celle d'un chien battu littéralement, je ne pouvais clairement plus résister.
Je me levais donc du canapé et venais le prendre dans mes bras, il m'avait manqué, beaucoup, même si on ne s'était plus parlés pendant moins de 24 heures. João resserrait mon étreinte, et je souriais pour la première fois depuis de début de journée.
- Je suis désolé pour tout ce que je t'ai dit. Disait-il.
- C'est bon, on passe à autre chose.
- Au fait, je sais que tu dormais pas quand je suis venu dans ta chambre hier soir. Disait-il après notre étreinte, en esquissant un sourire.
- Pourquoi t'es si sûr de ça ?

VOUS LISEZ
𝐜𝐨𝐦𝐩𝐥𝐞𝐭𝐢𝐨𝐧
Teen FictionLorsque son meilleur ami, le célèbre footballeur João Félix, lui annonce son transfert au célèbre FC Barcelone, Jane ne peut s'empêcher de vouloir le suivre, malgré les réticences de sa famille, qui se peinent à l'idée du départ de leur fille. Jane...