𝐜𝐨𝐦𝐩𝐥𝐞𝐭𝐢𝐨𝐧

Chapitre 37

Avril 2024 Barcelone, Espagne

Jane Valero

En me réveillant, je sentais comme une masse venir emplir mon cerveau. Le mal de crâne en lendemain de soirée, il ne blaguait pas. Plus j'émergeais, et plus je me rendais compte de l'endroit où je me trouvais, et surtout, avec qui je partageais cet endroit.

Je n'étais visiblement pas dans mon lit, j'en concluais donc que j'étais dans une des chambres d'amis de Fermín. En revanche, ce que je n'arrivais pas à expliquer, c'était bien la présence de mon ex dans ce même lit.

Il avait même son bras enroulé autour de ma taille, comme avant, et sa tête était tournée vers la mienne. Des infimes souvenirs de la soirée de la veille me revenaient peu à peu en tête et je me remémorais aisément qu'après notre danse, j'avais passée la soirée aux côtés de Pablo, sans jamais le lâcher. Je me doutais ainsi que, encouragée par l'alcool, je lui avais soumis l'idée de passer la nuit à mes côtés. J'espérais simplement que nous n'ayons rien fait d'autre, si ce n'est dormir.

Un grognement de la part de Pablo me ramenait à la réalité, et lorsqu'il me voyait, il ne semblait pas aussi surpris que ce que j'avais été.

- Bien dormie ? Demandait-il en enlevant sa main de mon ventre et en se mettant sur le dos.

- Oui. Comment ça se fait qu'on soit dans le même lit tous les deux ?

- Tu te souviens de rien ? Disait-il limite déçu, tandis que je hochais la tête de droite à gauche.

- Et bien, hier tu as sans doute un peu trop bu, et puis vers la fin de la soirée, je devais avoir un peu bu aussi, donc tu m'as demandé de dormir avec toi, et j'ai accepté.

- On a rien fait j'espère ?

- Nan, ne t'inquiète pas, j'aurais pas fait ça en sachant que t'étais pas sobre.

Je lui souriais puis attrapais mon téléphone, et voyais de nombreux messages provenant de mon meilleur ami, qui m'informait surtout qu'il m'avait vu partir dormir avec Pablo, et qu'il espérait un retour de notre couple rapidement. Mais honnêtement, nous n'en étions pas là, loin de là même.

- On aura quand un discussion Jane ? Me demandait Pablo pour combler ce manque de conversation présent dans la pièce.

- Je sais pas. Quand je l'aurais décidée.

- Et, tu l'auras décidée quand ?

- Je ne sais pas justement, c'est ce que je viens de te dire.

- Oh... J'attendrais de toute façon.

- Sérieusement ? Demandais-je curieusement.

- Bah oui. Je veux réellement me racheter, et si ça signifie passer par un discussion, qui en effet est inévitable, j'attendrais.

- Tu sais quoi, parlons.

- Quoi ? Maintenant ? Répétait-il sans cacher sa surprise

- Oui.

- Je commence alors ?

- J'ai rien à dire moi, c'est toi qui a merdé.

- Oui c'est vrai.. Bon. Déjà, je sais que je te l'ai déjà dit, mais je suis désolé d'avoir fait ce que j'ai fait. Oui, j'ai été le plus gros des idiots que la Terre ait porté sur ce coup là, et je m'en voudrais toujours pour ça. Quand tu m'as dit qu'il y avait une chance, ou une malchance selon moi, que vous repartiez à Madrid, j'ai paniqué. J'ai pas réfléchit aux conséquences que ça pouvait avoir, j'ai ni pensé à moi, ni pensé à toi, je l'admets. C'est juste que j'arrive pas à m'imaginer loin de toi, et je sais qu'après réflexion, on aurait pu trouver milles solutions s'il le fallait. Mais je t'aime tellement que, j'avais peur. Peur parce que, j'ai jamais ressenti ça auparavant, je te le dis parce que c'est vrai, même si je sais que tu détestes que je prenne le fait que tu sois ma première copine comme excuse, tu me rends complètement fou. Je comprends même pas comment c'est possible humainement d'éprouver des sentiments aussi forts que ça. Et même depuis que c'est finit, il n'y a pas une journée dans laquelle tu ne viens pas hanter mes pensées. Pendant deux mois, je demandais à tout le monde des nouvelles de toi, savoir comment tu allais, si ton travail te plaisait toujours. J'ai même voulu venir te voir, mais je me doutais que tu allais me repousser. Maintenant, je sais que tu m'en veux encore énormément, mais je t'assure que je suis prêt à tout pour avoir ton pardon. Je t'aime plus que tout, et loin de moi l'idée de rester loin de toi.