« 𝒞'𝑒𝓈𝓉 𝓉𝑒𝓁𝓁𝑒𝓂𝑒𝓃𝓉 𝓂𝓎𝓈𝓉é𝓇𝒾𝑒𝓊𝓍, 𝓁𝑒 𝓅𝒶𝓎𝓈 𝒹𝑒𝓈 𝓁𝒶𝓇𝓂𝑒𝓈 ! » - 𝙰𝚗𝚝𝚘𝚒𝚗𝚎 𝚍𝚎 𝚂𝚊𝚒𝚗𝚝-𝙴𝚡𝚞𝚙é𝚛𝚢
Seungmin se rappellera toujours de cette année là.
Il y avait ces tempêtes bruyantes et ces journées brûlantes...
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Il ne neigeait plus mais le sol semblait recouvert d'une couche de sucre glace. L'aube pointait le bout de son nez, le soleil rasait l'horizon, il s'amusait à colorer le paysage vierge de teintes orangées.
Il y avait cet homme face à la mer, les pieds enfoncés dans la poudreuse. Il observait l'astre s'étirer dans le ciel, cherchant à se faire maître de cette belle journée. C'était calme, seuls les oiseaux commençaient à s'éveiller et les vagues léchaient les rochers en contrebas. La marée était haute, le sable se noyait sous la houle qui dansait dangereusement contre la falaise. Le vent lui s'était tue. Il ne murmurait aucune plainte aux oreilles du jeune homme.
Un pas. Un souffle. Une hésitation. Un deuxième.
La mer appelait le marin déchu, elle le suppliait de le rejoindre. Il en était effrayé mais c'était aussi sa volonté : plonger dans cet océan d'oubli. Effacer son existence, ne plus sentir son propre corps et le poids de son esprit. Il n'avait qu'un mot à la bouche : liberté.
Alors son pied se balança dans le vide, chose qu'il avait ironiquement passé sa vie à fuir. Et pourtant, aujourd'hui il se laissait submerger par celui-ci, c'était la seule solution qu'il avait trouvé, le seul échappatoire à ses démons.
Le Petit Prince avait préféré rejoindre la mer plutôt que les étoiles ce matin-là. Parce que c'était ce que son aviateur aimait le plus au monde, cette étendue d'eau salée qui noyait toutes les peines.
Le serpent du désespoir avait frappé comme un éclair sur cette falaise, ne laissant derrière lui que des traces de semelles imprimées dans la neige.
Et le souvenir d'un jeune homme aux deux facettes.
\\TW : mention de TS//
Le soleil chatouillait les paupières de Seungmin, le sortant doucement de son rêve étrange. La matinée était bien entamée, il était temps de le réveiller. Enfoncé dans le lit moelleux de Hyunjin, il était bien ainsi. Cependant, un grognement plaintif lui échappa quand il sentit la place à ses côtés vide de toute chaleur. Ses yeux papillonnèrent pour s'habituer à la luminosité qui le faisait plisser les yeux. Une fois qu'ils furent accommodés, sa vision ne lui offrit pas le visage du blond, seuls les draps verts olives lui apparurent.
— Hyunjin ?
Silence. La maison était calme, aucun son n'était perceptible. Le cœur du brun s'accéléra subitement, pris d'un mauvais pressentiment qui se propagea jusqu'à sa gorge. Un goût de bil s'installa sur sa langue, il était nauséeux. Quelque chose n'allait pas.
Ses pieds rencontrèrent le sol froid de la chambre, le faisant frissonner. Il ne prit même pas le temps d'enfiler un sweat puisqu'il fut immédiatement attiré par le bureau de Hyunjin. Précipitamment, ses pas le menèrent vers le meuble en bois, où trônait des vieux cahiers ainsi que deux enveloppes. Ce n'était pas là hier.
