Chapitre 17 : Lilya

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Après un long bain chaud, je me glisse entre mes draps et m'endors rapidement. Le lendemain, alors que j'ouvre difficilement les yeux, je remarque la présence de quelqu'un dans ma chambre et je sens une forte odeur de café chaud. Je me frotte les yeux et m'assois dans le lit un moment.

- Ah, enfin réveillée.

- Toi! Dégage de ma chambre, tu as perdu la tête. Je remets mon peignoir en catastrophe.

- Ce n'est vraiment pas sympa, j'ai appelé pour qu'on t'apporte un bon petit déjeuner et j'ai insisté pour que le café soit de l'arabica, comme tu l'aimes.

- Qu'est-ce que tu fais dans ma chambre, Lorenzo!

- Le Russkof t'a baisée ! Son regard s'assombrit.

Il est en colère. Je sens la rage qui l'envahit lorsqu'il parle de Sacha.

- Comment oses-tu ! m'offusqué-je.

- Tu as dormi chez lui avant-hier, n'est-ce pas ?

- Fiche le camp, bordel !

Il s'approche de moi, le regard menaçant.

- Qu'est-ce que tu veux vraiment ? Parce que franchement, là, tu te ridiculises, dis-je en croisant les bras, mon regard plein d'insolence.

Il avance brusquement vers moi, saisit mes coudes pour me soulever légèrement avant de me balancer sur le lit et de se mettre à quatre pattes sur moi. Mon peignoir s'ouvre légèrement au niveau des cuisses.

"Merde !"

- Lorenzo, arrête ! Je veux le repousser, mais il bloque mes poignets de ses mains derrière ma tête.

Je détourne le visage alors qu'il tente de m'embrasser. Il se fige à quelques millimètres de mon visage, et je sens son souffle chargé d'alcool sur ma joue.

Je me force à le regarder dans les yeux.

- Ce n'est pas toi, Lorenzo. Tu ne m'as jamais forcé ni brutalisé. Pourquoi est-ce que tu fais ça maintenant ?

Il me relâche et s'assoit sur le bord du lit.

- Je deviens fou, Lili. Ce divorce, je ne l'ai jamais voulu au fond, mais ta tentative de suicide m'a poussé à m'y résigner. C'était cruel de ta part.

Ses mots me transpercent le cœur tel un poignard. Soudain, j'éprouve de la peine pour lui, mais je reste sur mes gardes. Lorenzo est le roi de la manipulation.

- Je suis désolée pour tout ça, dis-je, le regard perdu dans le vide. Mais tu ne m'as pas laissé le choix. La mort semblait être la seule solution pour échapper à ton emprise.

Reprenons à zéro, Lili. Je sais que tu éprouves encore des sentiments pour moi.

- Lorenzo, j'ai tourné la page et tu ferais mieux d'en faire autant.

- Je suis pathétique. Il se tient la tête entre les mains.

Je sais que je ne dois pas réagir, ce n'est pas la première fois qu'il me sort ce numéro. Mais je tente quand même de le réconforter. Je pose ma main sur son épaule. Il se retourne aussitôt pour me serrer contre lui.

- Lorenzo...

- Juste un moment, Lili. J'ai besoin de te sentir contre moi. Tu es la seule capable d'apaiser ma colère, ma peine...

Au bout d'un moment, je le repousse gentiment.

- Il faut que tu cesses de blesser les personnes que j'aime. Ce que tu as fait à Tomas est impardonnable.

- Il devait comprendre qu'on ne joue pas avec les Gambino.

- Rentre chez toi, Lorenzo. Tu es un cas désespéré. Je me lève, mettant de la distance entre nous.

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