Chapitre 34 : Lilya

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Le lendemain matin, alors que je tâtonne à la recherche de Sacha dans le lit, je réalise qu'il est déjà parti. Dans la cuisine, l'atmosphère est chargée de tension, avec James et Diane qui semblent préoccupés.

- Qu'est-ce qui se passe ? Où est Sacha ? d'emandé-je, une pointe d'inquiétude dans la voix.

James s'approche de moi et pose ses mains sur mes épaules. "Lili, son grand-père, a fait une crise cardiaque. Il a été emmené d'urgence à l'hôpital."

- Pourquoi ne m'a-t-il pas réveillée ?

- Il ne voulait pas nous inquiéter. Il est parti très tôt en voiture, explique James.

- Je dois l'appeler. Il doit être très occupé, il ne répond à personne.

- Il est probablement en train de gérer la situation avec sa famille en ce moment même, ajoute Diane. Tu devrais prendre un café, nous partons en hélicoptère cet après-midi.

- Je ne peux pas attendre...

- James me fixe droit dans les yeux, essayant de me rassurer. Lili, tout va bien se passer, d'accord ?

- Je monte me préparer, annonce Diane.

- Assieds-toi, James, tire la chaise pour que je m'y glisse.

- Merci.

- Tu veux qu'on aille marcher un peu pour te changer les idées ?

- Je ne sais pas si j'en serai capable. Dis-moi, James, si c'est grave.

- J'ai reçu un SMS de Sacha juste avant que tu ne descends, disant qu'il est tiré d'affaire, mais je n'en sais pas plus.

- Cela signifie que je peux l'appeler.

- Tu peux essayer, mais il ne répondra pas.

- Pourquoi ?

- Il doit être submergé par les appels. Tu sais que son grand-père est un homme très important dans leur cercle, et si quelque chose lui arrive, Sacha deviendra officiellement le chef. Il doit recevoir des appels de partout.

- Mais c'est moi! Il ne peut pas refuser mon appel.

- Il doit être débordé en ce moment, essayant de gérer mille et une choses. Tu verras, c'est lui qui t'appellera ce soir, j'en suis convaincu.

- Je vais quand même essayer.

Je sors sur le porche et compose son numéro. Comme me l'a confirmé James, je tombe directement sur sa boîte vocale.

Une boule d'angoisse se forme dans ma gorge. Je ressens un besoin urgent de m'assurer que Sacha va bien, une envie irrépressible d'être à ses côtés, de le réconforter. Après tout, il a déjà perdu sa grand-mère, il n'y a pas si longtemps, et maintenant, c'est son grand-père qui est en danger. Je ne peux qu'imaginer à quel point cela doit être difficile pour lui.

Alors que je rentre chez moi, la nuit commence déjà à tomber. Je ressens une frustration grandissante, et l'idée de rester là, à ne rien faire, me devient insupportable. Je décide finalement de me rendre à l'hôpital.

À l'accueil, ils refusent de me renseigner sur la chambre du grand-père de Sacha. Mais il est facile de repérer ses hommes , des montagnes de muscles qui se déplacent en costumes, une arme plus ou moins discrète accrochée à leur ceinture. Je les suis jusqu'à l'ascenseur. Ils descendent au quatrième étage. Une fois dans le couloir, les deux hommes se retournent dans ma direction.

- Bonjour, je voudrais voir Sacha, dis-je.

- Seule la famille a le droit d'entrer dans la chambre, répond l'un d'eux.

Tu diras ouiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant