"Respire, bon sang, respire. Tu ne mourras pas ce soir, pas ce soir !" Je me répète avec frénésie, mais ma respiration reste saccadée. Mon cœur tambourine avec une telle force dans ma poitrine que j'ai l'impression qu'il va exploser.
- Nous y sommes, princesse, me balance le même homme qui m'a bandé les yeux et attaché les poignets. "Je vais enlever le foulard dans ta bouche, mais promets-moi de ne pas hurler."
Je fais oui de la tête.
- Qu'est-ce que vous me voulez ?
- Rien de mal, je te le promets, mademoiselle, répond-il sarcastique, puis enroule ses doigts boudinés sur mon bras droit pour me faire avancer. "Luc, ferme la voiture et rejoins-nous."
J'avance sur ce qui me semble être de la pelouse, monte quelques marches avant que le sol ne devienne en quelque sorte plus régulier. Je suppose aussitôt que c'est du parquet. Une odeur de madeleines flotte dans l'air.
- Monsieur, la voici. Mon kidnappeur me relâche enfin.
L'autre homme ne prononce aucun mot, mais je sens qu'il caresse une de mes mèches rebelles. Je recule instinctivement, rebutée et effrayée.
- Que voulez-vous ? Qui êtes-vous ? Vous allez... Vous comptez me tuer, dis-je d'une voix tremblante.
Il garde le silence, puis saisit mon coude et m'entraîne quelque part. Nous montons un escalier, marchons un peu, peut-être dans un couloir, avant qu'il n'ouvre une porte.
Il ne me détache pas les poignets mais les attache à une sorte de corde suspendue au plafond, je suppose que c'est une corde. Le nœud n'est pas très serré, et je ne souffre pas, mais je suis pétrifiée. "Bon Dieu, qu'est-ce qu'il me veut, ce taré !"
Je tends l'oreille pour déterminer où il se trouve désormais, mais il est très discret. Cependant, il revient rapidement se positionner devant moi et ouvre les lacets de ma robe portefeuille. Je croise rapidement les jambes, espérant empêcher le tissu de s'ouvrir, mais c'est peine perdue car celui-ci se glisse facilement sur les côtés.
- Non ! dis-je, furieuse.
C'est alors qu'il passe une plume entre mes seins encore enveloppés dans le soutien-gorge.
Je me concentre alors et respire profondément. À ce moment-là, un parfum que je reconnaîtrais parmi mille s'impose à moi.
- Sacha ?
- Il s'ouvre par devant, n'est-ce pas ? Il fait référence à mon soutien-gorge.
- Tu as perdu la tête ! je rage.
- Lili, détends-toi, maintenant que tu sais que c'est moi, tu n'as rien à craindre.
- Ce n'est pas la question, tu m'as kidnappée, bordel !
- J'étais obligé, tu as ignoré mes appels.
- On kidnappe les gens parce qu'ils ne répondent pas aux appels, merde ! Détache-moi ! je bouge dans tous les sens, exaspérée.
- Non, essaie de te calmer. Je reviens.
- Non, Sacha, reviens, j'ai mal aux bras.
Mais je crois qu'il a quitté la pièce.
Il revient après quelques minutes, défait la corde qui me suspendait au plafond, mais garde mes poignets liés.
- Sacha, détache-moi, répété-je.
Il me guide doucement à travers la pièce jusqu'à ce que mes chevilles heurtent ce qui semble être le bord d'un lit. Il me fait asseoir, puis me pousse légèrement pour que je m'allonge sur le dos, les bras étendus derrière la tête. Là, il détache mes poignets sans pour autant les relâcher complètement.
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Tu diras oui
Romansa- Vous, vous restez. Ordonne-t-il. - Je... Mon regard va entre lui et le directeur. Mes collègues s'arrêtent dans le couloir pour observer la scène. - C'est une assistante en stage, je ne vois pas... Prononce enfin le directeur. - Je sais, j'aimera...