Ce week-end, "détente" sera le mot d'ordre, décidai-je. J'ai besoin de souffler, de ne penser qu'à mon fils et moi. Pas loin d'ici se trouve un petit lac où les familles peuvent pique-niquer, se baigner, et se détendre les jours de vacances et les week-ends lorsqu'il fait beau. Et ce samedi en particulier, il fera chaud avec des orage en fin de journée.
Je m'installe sous un arbre pour profiter de l'ombre, étale les jouets de Maël et l'enduis de crème solaire. Sa peau blanche est presque transparente, et j'ai peur qu'il attrape un coup de soleil. Je pose un chapeau sur sa petite tête, qu'il enlève aussitôt.
- Maël, tu dois le garder, d'accord ?
- Non !
La période du "non" commence déjà... Je sens que je vais finir par craquer. Je respir profondément et affiche un sourire.
- Si tu le gardes, tu auras une jolie récompense à la fin de la journée, d'accord ?
Je mise sur le système de la récompense, sachant que cela ne fonctionne pas toujours. Néanmoins, cette fois, j'ai eu gain de cause et il accepte de remettre son chapeau.
"Ouf " je pense avec soulagement.
Plus tard, je barbote un peu avec Maël, éclaboussant doucement l'eau tout en riant ensemble. Ses éclats de rire cristallins résonnent dans l'air chaud, et je savoure chaque instant, oubliant momentanément toutes les préoccupations.
- Tu fais du crochet maintenant? Ma grand-mère adorait ça.
- Tu me compare à une mamai? Dis-je levant le regard vers lui, cachant ma surprise
Sacha porte un short noir et une chemise blanche en tissu fluide et agréable. Les regards se fixent instinctivement dans notre direction. Ses beaux tatouages et ses muscles ont dû captiver une bonne partie des voisines. Certaines sourient bêtement dans notre direction.
– Tu devais rentrer demain, dis-je calmement, Dimitri... ah, je vois, il a menti, bien évidement.
- Ce n'est pas de sa faute. Je lui ai dit que je revenais demain, tu n'es pas contente de me revoir?
- Tu mens à Dimitri aussi. dis-je ignorant sa question.
- Je... enfin, bref, je suis content de te revoir Lili. Il sourit, détendant ainsi l'atmosphère.
- Je ne sais pas si je peux dire la même chose.
- Oh, tes mots font mal. Il pose sa main sur sa poitrine et fais la mou.
Je croise les bras, feintant l'exaspération, mais en fin de compte mon sourire me contredit.
- Je peux rester, il regarde Maël et je ne peux pas refuser.
Sacha se débarrasse de sa chemise et s'assoit par terre près de Maël, qui joue avec de petits cailloux. Ensemble, ils remplissent les camions, les font rouler, les déchargent, et recommencent. Sacha parle de temps en temps en russe, et Maël, curieux, essaie de répéter. Lorsque Maël grimpe sur le dos de Sacha, ce dernier l'attrape et le fait glisser sur ses épaules, lui offrant une vue en hauteur. Leurs rires me font frissonner ; j'aurais aimé passer plus de moments de tendresse avec mon père.
- Tu l'as tartiné de crème solaire ?
- Bien évidement, je lève les yeux au ciel,
- Qui t'a dit où j'étais ? Non, laisse-moi deviner, Dimitri !
- Non, ta maman. Dimitri est reparti à Saint-Pétersbourg hier. Sinon, comment te sens-tu ?
- Eh bien, l'autre bourge s'est excusé. Il m'a même offert des fleurs et m'a fait un chèque pour rembourser les dégâts. J'ai bien aimé son œil au beurre noir, ça lui va bien.
VOUS LISEZ
Tu diras oui
Romance- Vous, vous restez. Ordonne-t-il. - Je... Mon regard va entre lui et le directeur. Mes collègues s'arrêtent dans le couloir pour observer la scène. - C'est une assistante en stage, je ne vois pas... Prononce enfin le directeur. - Je sais, j'aimera...