De retour de notre balade à vélo avec Maël, je suis surprise de voir une personne que je n'aurais jamais imaginée franchir le seuil de notre maison. Il se tient là, debout, en train de discuter avec Sacha comme si de rien n'était, les mains dans les poches. À les voir ainsi, on pourrait penser qu'ils sont de vieux amis qui se retrouvent.
- Lorenzo ? ma voix résonne dans l'air, chargée de surprise et d'incompréhension.
- Salut, Lili. Comment vas-tu ? demande-t-il avec un naturel déconcertant.
- Ça va et toi ? ma réponse est automatique, mais mon esprit est en ébullition, essayant de comprendre la présence de Lorenzo ici, dans notre foyer.
- Salut toi, il s'approche pour faire la connaissance de Maël.
Il s'accroupit à la hauteur de Maël, un sourire bienveillant étirant ses lèvres. Ses mouvements sont lents et mesurés, comme s'il ne voulait pas effrayer le petit.
Maël observe attentivement, ses grands yeux curieux suivant chaque geste.
- Bonjour, répond-t-il timidement, avant de courire vers son père.
Je lance un regard interrogateur vers Sacha. Il sourit sans plus.
- Lili, il va falloir qu'on discute, dit Lorenzo, sous le regard approbateur de Sacha.
- Vous allez enfin me dire ce qui se passe ici ?
- Je pense qu'on serait plus à l'aise dans mon bureau, annonce Sacha.
Je confie le petit à ma mère et les rejoins ensuite. Les deux hommes sont déjà assis l'un en face de l'autre dans les canapés, un verre de whisky à la main. J'ai vraiment du mal à les voir ainsi.
- Alors ? Je m'approche d'eux, les bras croisés.
- Assieds-toi, s'il te plaît, propose Lorenzo.
- Je suis bien ainsi.
- Il a raison, Lili, il vaudrait mieux que tu sois assise.
- D'accord, mais sachez que vous commencez à me faire peur. Je m'exécute, le cœur palpitant, et je croise les bras en attendant que l'un des deux décide enfin de parler.
- Lorenzo a découvert qui voulait te tuer, déclare Sacha.
- Tu m'as déjà dit que tu savais qui était le coupable, mais à chaque fois tu ajoutais que ce n'était pas encore le bon moment pour tout me dire.
- Et le bon moment est arrivé, intervient Lorenzo. Celui qui a tenté ta vie est ton beau-frère, Lili. Tu te souviens, je t'avais dit de te méfier de lui à l'époque où vous viviez sous le même toit.
- J'aurais dû m'en douter. Un jour, il m'a dit que j'aurais dû mourir. Il parlait certainement de ce soir-là.
- Nous avons un plan pour le faire coffrer, mais la décision de l'exécuter ou non t'appartient. Il sera arrêté pour détention et trafic de drogue.
Je reste muette, perplexe.
- Mon beau-père sera anéanti ! dis-je après un moment de silence qui m'a semblé une éternité.
- Lili, il a voulu ta mort ! s'emporte Sacha.
- Je ne peux pas lui faire ça. Il m'a élevée, il a pris soin de moi... Je sens soudainement ma gorge se serrer.
- Il doit payer pour ce qu'il a fait, ajoute-t-il.
- Je suis encore en vie.
- Lili, si Sacha n'avait pas été là, l'homme ne t'aurait pas ratée. Vu la distance entre vous deux, il allait facilement te tirer en pleine tête. Il avait l'ordre de ne te laisser aucune chance !
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Tu diras oui
Romance- Vous, vous restez. Ordonne-t-il. - Je... Mon regard va entre lui et le directeur. Mes collègues s'arrêtent dans le couloir pour observer la scène. - C'est une assistante en stage, je ne vois pas... Prononce enfin le directeur. - Je sais, j'aimera...