12- Nina

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Je me réveille en sursaut à cause de la sonnerie de mon téléphone posé au sol que j'attrape en me penchant.

6 h 18.

J'éteins mon réveil et me rendors me cachant sous la couette.

J'ai arrêté de venir beaucoup plus tôt au lycée par peur que je croise West dans ma salle. J'ai l'impression que je ne fais que ça de mes journées, l'éviter.

— T'es pas encore réveillé !? Debout ! J'entends crier ma mère.

Elle doit encore crier sur Tayron comme d'habitude. Ce mec n'arrive jamais à se réveiller et est toujours en retard au collège. Alors ma mère le force à se réveiller plus tôt, à 6h00 pile. Or, le collège est à dix minutes de la maison et qu'il commence à 8h00.

Le pauvre.

Je me tortille dans mon lit, rentrant ma tête dans les coussins. Et me bouche les oreilles alors que les cris de ma mère continuaient.

Elle crie toujours.

Ça me stress, à chaque fois qu'elle crie, j'ai l'impression que c'est sur moi, je n'arrive pas à le supporter.

Mon réveil sonne une nouvelle fois.

Je crie dans mes coussins, agacée par la sonnerie de ce putain de réveil. À chaque fois, je me dis que je vais changer la sonnerie, mais je ne le fais jamais, j'ai peur de ne pas me réveiller avec une sonnerie plus douce.

Je me retourne sur le dos et fixe le plafond lumineux des étoiles fluorescentes que j'avais collé lorsque j'étais petite. Je crois que ce sont les seule déco dans ma chambre que j'avais mise.

La porte s'ouvre en fracas me faisant me redresser de peur.

— Ferme ta sonnerie ! S'exclame ma mère. Tu vois pas que Meï dort encore ?!

Elle part en claquant la porte et se plaignant comme d'habitude.

— Et tu crois qu'en criant comme une folle elle ne va pas se réveiller ? Je murmure.

Je n'arrive pas à la supporter. Je n'y arrive plus.

Je me penche et éteins mon réveil. Il est 6h24.

Merde, mon bus est dans moins d'une heure.

Je balance mon téléphone sur mon lit et dégage mes jambes nues de sous mes draps pour me précipiter aux toilettes.

Bien qu'on n'était plus en été et qu'il commençait à faire très froid sans le chauffage à la maison, je dormais toujours en short et en t-shirt.

J'avais l'impression de suffoquer lorsque j'étais trop couverte.

Je traverse le couloir avec les jambes serrées par l'envie d'uriner. J'essaye d'ouvrir la porte des toilettes mais elle reste fermée.

Je frappe à la porte.

— C'est qui !

C'est pour m'assurer que je ne compte pas gueuler contre ma mère.

— Tayron. Tu veux quoi !?

— Dépêche-toi ça fait une heure que t'es là-dedans ! Je crie en frappant contre la porte.

Je crois que je vais me pisser dessus.

— Je viens juste d'entrer ! Pisse-toi dessus !

Je tambourine à la porte désespérée.

— Tayrooonnnn !!! Je crie.

— Sshhhh ! Ma mère sort de la cuisine précipitamment. Ferme ta gueule ! Ta sœur dort !

La porte d'entrée s'ouvre et se referme dans un bruit ahurissant nous faisant sursauter toutes les deux.

SPRING BLOSSOMOù les histoires vivent. Découvrez maintenant