25- Alex

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On était en plein automne, bientôt en hiver, mais bizarrement, il faisait beau aujourd'hui.

— Wahou ! J'adore cette journée ! Je ne sais pas si c'est le soleil ou toi qui fais réchauffer mon cœur ! West s'extasie en passant son bras par-dessus mon épaule.

— Lâche-moi tu veux ? Je m'écarte en répondant au message de Phi.

Nous étions en train de l'attendre aux portes de la cafétéria. Depuis que j'avais annoncé à West mes sentiments envers Winter, il refuse d'arrêter de me charrier.

Et même si d'un côté, c'est fatiguant, de l'autre, ça me rassure qu'il ne le vit pas mal et ne se referme pas sur lui.

C'est ce dont j'avais le plus peur.

Je ne pensais pas que je serais aussi libéré à ce point après lui avoir dit toute la vérité. Et je suis plus heureux au vu de la journée.

Il fait beau, West me reparle, et ce soir, je donne un cours à Winter.

Je n'ai pas dormi de la nuit pour réviser le programme de maths de terminale, mais quelle importance ? Je la vois après les cours.

Je peux seulement être l'homme le plus heureux au monde.

— Pourquoi elle prend trop de temps ? West se plaint en essayant de regarder par-dessus mon épaule mes messages avec elle.

— Arrête de te plaindre, elle était malade hier, je lui réponds.

Elle ne sait pas encore que West a décidé de nous reparler. J'ai hâte de voir sa tête.

Sous les soupirs et les plaintes de West, nous laissions passer les autres dans la file jusqu'à ce que nous la voyions arriver d'un air blasé.

En s'approchant de moi et en voyant West à mes côtés, son expression devint confuse lorsqu'elle ralentit devant nous.

— Phi, tu date ! S'exclame West.

Il s'approche d'elle en écartant les bras, prêt à l'embrasser avant qu'elle ne le pousse en me questionnant du regard.

— Oula je crois que j'ai pas bien vu là, Ariel a décidé de nous reparler ou c'est juste un cauchemar ? Elle demande.

Je souris en haussant les épaules d'un air victorieux. J'ai tenu ma promesse, j'ai arrangé les choses.

— Allez fait pas genre, je sais que je t'ai manqué ! Continue West en lui donnant un poing contre l'épaule.

— Pas du tout.

Elle passe devant nous pour nous dépasser dans la queue tout en cachant son sourire. Je savais très bien qu'elle était heureuse qu'il arrête de nous faire la gueule.

Le trio était de retour.

Nous prenons nos plateaux et décidons de manger à l'extérieur par le beau temps soudain. On ne verra pas un si beau temps avant longtemps, il commence à faire déjà froid.

Nous ne mangions que tous les trois, car les autres étaient à une sortie la matinée.

— J'ai l'impression que ça fait une éternité que je n'ai pas mangé avec vous les gars, dit West en mangeant une cuillère de sa purée de brocolis.

C'est vrai que pour une fois, il mange avec nous. Cette année, il avait un peu arrêté de le faire, car il devait « travailler ». Moi et Phi savons très bien que ce n'était qu'un mensonge et nous n'avions aucune idée de ce qu'il faisait.

Mais je me demande pourquoi aujourd'hui il mange avec nous.

— C'est toi qui préfères manger avec ta copine, pas nous, rétorque Phi en remontant ses lunettes de soleil.

SPRING BLOSSOMOù les histoires vivent. Découvrez maintenant