4- West

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West

Je sors de la salle avec un mouchoir de sang contre la tempe la laissant seule à l'intérieur. À vrai dire, je suis un peu déçu, je pensais qu'elle se précipiterait pour m'accompagner à l'infirmerie vu sa réaction. La manière dont elle s'excusait donnait l'impression que j'étais passé près de la mort, c'était vraiment trop abusé. Mais bon, c'était marrant à regardé.

Elle me fait même beaucoup rire, j'ai l'impression qu'à chaque fois qu'elle me parle, elle perd ses moyens. De base, je suis habitué à ça de la part des autres filles vu mon "incroyable beauté" ( c'est ce qu'elles disent) même si franchement, je ne me trouve pas si incroyable que ça. J'ai toujours été le centre de l'attention, être le bébé le plus snaper de ma famille, avoir toujours été le neveu préféré de toutes mes tantes, et être toujours le neveu à qui ont donnait le plus d'argent en cachette et tout ça grâce a ma soit disant beauté.

Mais je pense que la raison exacte était parce que j'étais en fait métisse.

J'étais le milieu exact selon eux, de par les blancs américain ma famille du côté de mon père et par les noirs congolais du côté de ma mère, je n'étais pas trop blanc et pas trop noir, le milieu parfait.

Au début, j'en profitais, grâce à ma beauté, mais aussi par la découverte que j'étais très bon au sport, je pouvais avoir tout ce que je voulais, les enseignants étaient plus gentils avec moi et toutes les filles étaient à mes pieds, mais en grandissant ça à commencer à me faire chier.

De faire semblant d'être arrogant, qu'à chaque fois que je commençais à devenir ami avec une fille à la fin elle m'avouait ses sentiments et que lorsque je les acceptais, lorsque ça se terminait, je devenais une sorte de trophée.

Qu'à chaque fois que je parlais à une fille, elle allait le raconter a tout le monde pour que tout le monde commence à nous dire qu'on irait bien ensemble.

Je n'ai très peu de vrai ami fille, en fait la seule que j'ai est Philippine. On s'est rencontré en troisième parce qu'on était dans la même classe avec Alex et ça a très vite marché, même si pour une grande partie, c'était parce qu'on était les deux seuls noirs de notre classe. Il n'y aura jamais rien entre nous, pas parce qu'elle est lesbienne, mais parce qu'on est beaucoup trop pote pour ça. Même si parfois, c'est chiant que des gens nous ship ensemble.

Et ce que je crois que j'apprécie chez Nina, c'est que personne n'est au courant que l'on se connaît. On s'est vraiment parlé que deux fois, mais j'ai l'impression qu'il y a une alchimie entre nous deux, qu'on deviendra vraiment des vrais amis. Et qu'elle ne sera qu'à moi. Qu'il n'y aura personne pour nous mettre mal à l'aise et que comme elle n'a pas d'ami, personne ne pourra l'influencer pour la convaincre qu'elle a des sentiments pour moi.

Je le pense vraiment.

Et puis maintenant j'ai trouvé une salle où dormir.

Je rentre dans l'infirmerie et comme d'habitude l'infirmière n'étais pas la ce qui me fait soupirer.

J'aurais dû rester avec Nina, quand je pense qu'elle n'a pas voulu m'accompagner...

Je fouille dans les placards afin de trouver de l'alcool pour désinfecter ma plaie, ainsi que des pansements. Étant rempli de paquets de sucre et de biscuits, c'était difficile d'en trouver, je doute même qu'il y ait de Doliprane à l'intérieur.

Après avoir fouillé, je retrouve un fond d'alcool et une boite de pansement presque vide. Il y en restait pour exact, qu'un seul pansements.

Sincèrement, cette infirmière sert à quoi au juste ?

Je m'assois sur un des lits tout en désinfectant puis pansant ma plaie.

Je regarde tout autour de moi, il y a personne et un lit, parfais pour faire une petite sieste et sécher un peu les cours.

SPRING BLOSSOMOù les histoires vivent. Découvrez maintenant