16-Nina

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Les mains dans les poches, j'attends impatiemment devant le centre de commercial. Il faisait un froid anormal pour un mois d'octobre et je le ressentais beaucoup trop bien sous mon sweat.

Ils étaient en retard, on s'était dit 17 h 30 et il est 17 h 46. Déjà que je ne voulais même pas venir, ils ne se donnent même pas la peine de venir à l'heure.

Je replace mon sac sur mon épaule et regarde pour là énièmes fois l'heure qui n'avait pas changé.

Je soupire et bouge mes jambes pour un peu me réchauffer.

— Salut.

Je le vois arriver tranquillement dans une tenue toute noir tel un espion. Il portait un k-way fermer jusqu'au bout, la capuche étant même posée sur sa tête ainsi qu'un jogging noir et une paire noire.

Pourquoi autant de sombreter ?

— Salut, je réponds.

— T'attends depuis longtemps ? Il fait froid...

Par son bout de nez rouge et sa figure légèrement tremblante, je pouvais voir que lui aussi avait froid. Mais la seule différence entre nous, c'est que moi, j'attends depuis une vingtaine de minutes. Pas lui.

— Oui depuis au moins vingt minutes, je dis honnêtement, j'ai froid.

— Pourquoi tu ne nous as pas attendus à l'intérieur ? Il demande en fronçant les sourcils.

Je hausse seulement les épaules car je n'ai rien à répondre.

On s'était dit devant le centre commercial donc je n'ai pas pensé à rentrer...

— Rentrons...

Les mains dans ses poches, il entame la marche jusqu'aux portes à tambour sans prêter attention à si je le suis ou non.

Je le suis et mets mes mains dans mes poches admirant tout autour de moi le centre commercial. Je n'y vais jamais à celui-là, c'est genre le centre commercial des blancs friqué, bien au-dessus de mes moyens.

Mon centre commercial habituel, c'est celui du centre avec les drogués qui traînent devant.

Je soupire de soulagement alors que le chauffage du centre commercial vient adoucir ma peau auparavant granuleuse de frissons.

— Philippine ne vient pas ? Je demande.

Il s'assoit sur un banc et je l'imite m'asseyant à côté.

— Non, elle vient toujours en retard, elle va arriver dans une quinzaine de minutes. Désolé, j'aurais dû te prévenir, tu ne serais pas venu aussi tôt, il se tourne vers moi.

— Nan c'est bon, c'est pas grave.

Nous ne nous disons rien pendant un moment. Ne sachant pas quoi faire, je fais bouger mes pieds en rond.

— En fait j'ai tout raconté à Phi.

Je me retourne brusquement vers lui n'y croyant pas mes oreilles. C'est impossible, dites moi que je rêve !

— Quoi ? Mais pourquoi ?

— Elle forçait de fou pour savoir pourquoi j'allais à une soirée avec toi, il soupire.

— Mentir tu connais pas ? Je demande avec condescendance.

— Tu ne la connais pas, il affirme, quand elle veut quelque chose elle l'a, et pas toujours par des moyens éthique.

Je lève les yeux au ciel en regardant ailleurs que sa grosse tête. Je lui dis un truc et il fait tout le contraire, ça m'énerve les gens comme ça.

— C'est bon, elle ne le dira à personne, elle va garder le secret...

SPRING BLOSSOMOù les histoires vivent. Découvrez maintenant