Nina
J'écrabouille ma copie en boule et la jette dans la poubelle en sortant de la salle de cours.
J'ai révisé ma vie, toute la nuit ce foutu contrôle d'histoire pour me taper un C.
Je vais péter un câble c'est pas possible ! À chaque fois, je révise pour me taper une note de merde.
La dernière fois, c'était un à mon contrôle d'Anglais.
D'Anglais !
Le visage serré et les yeux picotant, je compte me diriger vers ma salle pour la pause de ce midi. Je dois décompresser un peu pour le contrôle de maths de cet après-midi.
Il suffit juste que je pleure un coup et on est reparti, personne ne me verra là-bas.
Je monte les escaliers puis aperçois West dans le couloir où se trouve ma salle.
À cet étage, ce sont les salles de club donc en général pendant les horaires de cours il n'y a pas beaucoup de personne qui traîne dans ce couloir et surtout pas à midi.
Qu'est-ce qu'il faisait ?
Ne me dites pas que...
Sans regarder autour de lui, il entre dans la salle.
Je m'arrête désemparée. Pourquoi il venait ici ? Et de façon imprudente ? Il n'avais même pas regardé autour de lui si on le suivait !
Et même ! C'est ma salle !
L'idée de rentrer et de me défouler sur lui me traversa l'esprit, mais je me retenue ne voulant pas le voir.
J'étais beaucoup trop dégoûtée de lui.
Vouloir m'utiliser et me mentir seulement pour ma sœur.
Il me dégoûte.
Il est comme tous les autres, dégoûtant.
Les hommes me dégoûtent.
Je redescendais les escaliers. Devrais-je aller manger à la cafétéria ?
Non. C'est trop la honte de manger à une table seule alors qu'il y a tout le monde autour de toi en groupe.
Et pas dehors non plus, même là-bas il y a des groupes.
Alors je me décide à aller aux toilettes, le seul endroit où personne ne pouvait me voir.
Je fais attention à rentrer dans les toilettes handicapées qui sont plus grande, et d'abaisser la cuvette pour m'asseoir dessus.
Ce n'est pas confortable.
Et tout ça, c'est de sa faute ! Il sait très bien que c'est là-bas que je vais manger à midi et il m'en empêche seulement pour ses histoires de cœur.
Je sors de mon sac un tupperware rempli de salade de thon et de maïs en conserve ainsi que de carottes râpé, de plus d'un morceau de baguette que Win avait acheté ce matin.
D'ailleurs, je ne sais pas ce qui s'est passé, mais lorsqu'elle était rentrée elle sentait la transpiration, je devrais lui dire d'éviter de sortir lorsqu'elle pue.
La seule chose que je pouvais faire ici était de lire les écritures sur les murs et penser à ma solitude. Mon téléphone n'avait pas chargé cette nuit, je n'ai plus beaucoup de pour-cent et je dois en garder pour rentrer.
Je m'ennuie.
Parfois, j'aimerais seulement ne plus être seule pour manger parce que c'était tellement humiliant et amblant.

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SPRING BLOSSOM
RomantizmDans les couloirs d'un établissement où tout semble déjà joué par les rôles, les regards, les réputations , certains cherchent encore leur voix. À l'âge où l'on devrait se construire, ils vacillent entre pression sociale et désirs inavoués, entre c...