21.Corps à Corps.

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Emylio

- Vous ne pensez pas que c'est un peu trop tôt pour vous envoyer en l'air ?

Vous savez ce qu'il y a de pire quand vous êtes amis avec un débile profond ? Ce sont ses remarques incessantes et ses blagues totalement débiles, face à mon regard, il lève les bras en signe d'innocence, fatigué par ce manque de maturité, je finis par prendre place sur le fauteuil, tout en basculant la tête en arrière.

- On y va quand ?

Je reporte mon attention sur Layana, elle me regarde intensément, attendant une réponse.

- Partir où ?

- Ne fais pas comme si, Livia m'a dit que tu avais trouvé des informations sur notre prochaine cible.

- Tu n'es pas en état de participer à cette mission.

- Tu n'es dans aucun cas qualifié à me dire si je suis en état ou pas.

- J'ai dit, tu ne viens pas.

Elle se rapproche de moi rapidement, se maintenant aux objets aux alentours, met ses mains de part et d'autre de mon corps, son corps au-dessus du mien. Nos têtes à quelques centimètres l'une de l'autre, j'appuie ma tête sur le bord du fauteuil de sorte à rapprocher mes lèvres des siennes, elle commence à parler, mes yeux fixent ses lèvres.

- Je vais venir, que tu le veuilles ou non. Sans moi, tu serais encore en haut de cette falaise.

J'approche ma bouche près de son oreille.

- Sans moi, tu serais morte dans ce lac.

- Sans moi, tes douches seraient beaucoup moins excitantes.

Elle rapproche à son tour ça bouche de mon oreille, pour me chuchoter.

- Tu as oublié que ma chambre est à côté de la tienne, tes murs sont très mal isolés, je t'entends gémir mon nom. Je suis sûr que tu imagines mes mains sur ton corps...

Elle laisse traîner son doigt le long de mon bras.

-....ma bouche sur ta peau.

Elle lèche ma joue tout en se retirant et reprend sa place sur le canapé.

- Ça va Emy ? tu es tout rouge.

Je me lève et regagne mon bureau encore chamboulé par cette grecque à l'hardeur brûlante.

Layana

Satisfaite, je m'assois sur le canapé, les autres me regardent cherchant à comprendre ce qu'il vient de se passer, quant à Emylio lui devient de plus en plus rouge, alors que Tilio lui fait une remarque par rapport à ça, il se lève et quitte la pièce.

- Je ne veux même pas savoir !

Sur ces paroles, Maria part en amenant sa fille avec elle, les garçons explosent de rire tous les deux à leurs tours.

- Je ne l'ai jamais vue aussi gênée.

Je m'éclipse à mon tour et rejoins le rouquin, assis à son bureau, la tête entre ses mains, il semble totalement désemparé.

- Je ne pensais pas que ça te mettrait dans un état pareil.

Son regard brûlant dans le mien encore une fois, je me perds dans ses yeux gris tellement clair, je n'ai jamais vu cette couleur sur qui que ce soit.

- Comment ?

Je lève un sourcil, lui faisant comprendre que je ne vois pas où il veut en venir.

- Comment t'arrive à me faire bander rien qu'avec une simple phrase ?

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