𝐓𝐡𝐞 𝐃𝐞𝐯𝐢𝐥'𝐬 𝐒𝐰𝐚𝐧

27. 𝕃𝕠𝕧𝕖𝕣 𝔸𝕜𝕦𝕞𝕒

Les oiseaux qui naissent dans une cage pensent que la liberté est un crime. 

– Mur Arabe

𝔄𝔫𝔤𝔢𝔩 𝔚𝔥𝔦𝔱𝔢

𝒮𝑒𝓂𝒶𝒾𝓃𝑒 𝓊𝓃𝑒 :  𝐿𝓊𝓃𝒹𝒾

─ Pourquoi Lady Catherine me parle d'un tableau d'une de tes étudiantes ? 

Le portable posé sur ma table basse, je laisse Gabin hurler à quel point il ne s'attendait pas à l'appel d'un membre de la famille royale. 

Je ne peux pas partir et laisser Fall se débrouiller jusqu'à ce que nos chemins se recroisent. Il me faut plus de faciliter si un jour, je souhaite la retrouver. Quelqu'un de connu, voilà ce que je compte faire d'elle. Passer sur tous les écrans jusqu'à en fatiguer les gens, c'est ce à quoi elle est destinée maintenant qu'elle a croisé ma route. 

Moi – contrairement aux autres – je ne me lasserais jamais de la voir à la télévision. S'il faut que je sois son seul et unique fan, alors je lui écrirai des lettres tous les jours, lui rappelant à quel point c'est une femme incroyable et exceptionnelle.

─ Qu'est-ce que je lui dis ? Demande Gabin en me faisant reprendre conscience.

─ Que tu vas t'arranger pour organiser un rendez-vous entre ses deux femmes ? C'est plus simple quand c'est l'artiste qui explique clairement son œuvre.

─ Mais ça ne va pas déranger ? Qu'elle soit jeune et étudiante ?

─ C'est une femme mature qui a le droit d'exprimer ses choix pour la construction de son œuvre. Vois avec Lady Catherine, je m'arrangerai avec mon étudiante.

Je ne lui laisse pas le temps de répondre et raccroche en soupirant, le sourire aux lèvres. Une de mes élèves a fait en sorte d'expliquer à Fall que celle-ci a un membre de sa famille qui fait partie du cercle restreint de Lady Catherine. 

C'est faux bien évidemment. 

J'ai juste forcé dans les mails de Buckingham avec l'œuvre de Fall en photo et comme je l'avais espéré, c'est la principale concernée qui s'est sentie intéressée. 

Ma tempête mérite de vivre pleinement sa vie sans se soucier du sort que ses parents lui réservent. Je ne veux plus jamais qu'elle se sente mal par leur faute ni pour personne d'autres. Alors je ferais mon meilleur afin qu'elle puisse vivre avec le sourire aux lèvres le restant de ses jours. Et je parle d'un sourire sincère, pas celui qui cache un cœur brisé. 

Je lève la tête vers la pendule et me lève du canapé, un sourire béat aux lèvres que j'essaye d'arrêter en me les mordants. Hélas, c'est impossible. 

Je mets un trench marron chocolat par-dessus ma chemise blanche et mon pantalon large de la même couleur que mon long manteau. J'enfile mes converses, récupère mes clés avant de dévaler les escaliers pour rejoindre ma vieille voiture. 

Je n'ai qu'une hâte et c'est de la retrouver pour la prendre dans mes bras. 

Après une bonne dizaine de minutes, je descends rapidement de ma voiture et accours presque vers elle, la prenant dans mes bras tout en tournant sur moi-même. Son rire dans mes oreilles sonne comme le plus mielleux des sons que j'ai pu entendre de toute ma vie.