𝐓𝐡𝐞 𝐃𝐞𝐯𝐢𝐥'𝐬 𝐒𝐰𝐚𝐧

35. 𝕸𝖆𝖗𝖘 𝖎𝖘 𝖆 𝕯𝖊𝖛𝖎𝖑

𝔽𝕒𝕝𝕝 𝕊𝕨𝕒𝕟

Tu m'as manqué oui. Tu me manques toujours. Chaque fois que tu n'es pas là, j'espère que tu sois là. Qu'on ne se sépare jamais. 

– Kiralik Ask

—J'ai une sucette Chupa-Chups pour toi. Ton goût préféré. Stormy...  

Je fronce les sourcils alors que de sa main libre, il en sort une sucette de sa poche. 

Mais c'est une blague ? C'est de cette manière qu'il revient ? J'ai rêvé de ce moment des millions de fois et il gâche tout comme ça ? Où sont la calèche et les chevaux, la demande en mariage, les beaux-parents et tout le tralala ? 

Furieusement, j'attrape son bouquet avant de commencer à le frapper avec et heureusement qu'il se laisse faire au lieu de riposter. Il ne manquerait plus que ça. Deux ans à l'attendre et ce n'est pas avec une bague de fiançailles qu'il engage la conversation.

—Woh Fall !

Hayder intervient entre nous quitte à se prendre les coups de ce foutu bouquet de tulipes.

—T'es énervé, mais il y a d'autres manières de le faire comprendre, les gens te filment...

Et avant que je ne dise un mot, la poigne forte d'Angel agrippe mon bras et le bouquet tombe au sol. 

Ses yeux dans les miens, j'ai l'impression que le monde s'est arrêté comme chaque fois que je plonge mon regard dans le sien. 

Une bulle de solitude se construit peu à peu autour de nous, comme à l'époque. Et comme il y'a deux ans, mon cœur ne cesse de tambouriner dans ma poitrine. Cette proximité me bouleverse, moi qui pensais être assez forte pour faire face à son retour sans pleurer. 

C'est impossible.

Je ressens l'amour me surplomber, lui qui était caché depuis ses deux pauvres années. 

Monsieur White ne parle pas pourtant ses yeux communiquent avec moi. C'est dur de se faire comprendre par la parole alors comme autrefois, c'est dans son visage que je peux trouver mes réponses. 

Mais alors que j'ai promis qu'il ne sera que le seul, je ressens cette frustration au fond de moi. Suis-je vraiment stupide au point de l'avoir attendue ? Et suis-je autant stupide d'accepter sa venue aussi facilement ? 

Lorsque je retire brutalement sa main de mon bras, ses yeux s'écarquillent et mes sourcils se froncent. Le dévisageant de haut en bas, je confirme qu'il va beaucoup mieux qu'il y a une époque. Beaucoup plus soignés sur lui, ses cheveux sont laqués en arrière, et je remarque qu'il a pris du muscle. 

Donc... D'autres femmes ont eu la chance de voir son évolution et pas moi ? Mes lèvres se décomposent dans une grimace de dégoût et je sors de ma loge, laissant les deux hommes dans ma loge.

—La voiture attend à l'arrière, m'indique mon manager en me rejoignant.

—J'ai laissé la plupart de mes affaires dans la loge, assure-toi qu'Hayder n'oublie rien en partant.

Déjà sur son portable, j'inspecte du coin de l'œil qu'il fait tout ce que je dis alors qu'il me dirige vers l'arrière du bâtiment où j'ai fait mon concert.

—Une connaissance ? Me demande en même temps celui-ci.

—Ancienne connaissance.